C’est un acte civique et obligatoire, comme le rappellent ces derniers jours de nombreuses mairies dans des messages adressés à la population. Le vingtième recensement annuel organisé par l’Insee a été lancé le 18 janvier 2024, en étroite collaboration avec les communes, responsables de la collecte.
Jusqu’en 2004, l’enquête était exhaustive et avait lieu tous les sept ans. Une opération d’envergure, complexe et coûteuse. Désormais, le recensement s’étale sur cinq ans. Les communes de moins de 10 000 habitants réalisent une enquête complète, à raison d’une mairie sur cinq chaque année, tandis que celles de plus de 10 000 habitants effectuent tous les ans un recensement par sondage auprès d’un échantillon d’adresses représentant 8 % des logements de leur territoire. « En complément de ces données de terrain, nous en mobilisons d’autres d’origine fiscale qui permettent de mettre à jour les populations chaque année, y compris pour les petites communes recensées tous les cinq ans », explique Muriel Barlet, cheffe du département de la démographie à l’Insee.
Impact financier sur les communes
L’objectif est simple : dénombrer l’ensemble de la population, quel que soit son mode d’habitation. Les 24 000 agents recenseurs interrogent aussi les habitants sur leur logement, leur profession, leur statut matrimonial, la composition de leur foyer, leur lieu de travail… « Ce sont autant d’informations stratégiques qui servent ensuite à adapter les politiques publiques au niveau national et au niveau local », précise Muriel Barlet.
Outre l’enjeu de connaître la population légale (lire ci-dessous), le recensement a un impact financier direct sur les communes, puisque le calcul de la dotation globale de fonctionnement repose en majorité sur cette donnée. En découlent aussi le nombre
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Gazette des Communes, Club Finances
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