C’était le nec plus ultra de notre architecture territoriale. Issues de la loi « Maptam » promulguée voici dix ans, le 27 janvier 2014, les métropoles à statut particulier de Paris, Lyon et Marseille (1) étaient taillées pour la compétition internationale. Elles devaient mettre fin aux guerres de clocher. Fruit de la fusion sur ces terres entre le conseil général et la communauté urbaine, la métropole de Lyon était vue comme un phare.
Avec son élection au suffrage universel direct sans fléchage en 2020, elle devait ouvrir une voie nouvelle. Las, le législateur s’est bien gardé de généraliser l’expérience. Car la genèse de la métropole de Lyon a été un peu plus compliquée que prévu. A l’issue du scrutin de 2020, seuls 22 des 58 maires de la métropole ont un siège au conseil. Quarante-neuf maires de droite et du centre soutiennent une proposition de loi visant à revenir au statut classique d’intercommunalité. Le sénateur Etienne Blanc (LR) et le député Alexandre Vincendet (LR) souhaitent déposer une proposition de loi en ce sens.
Une gouvernance contestée
Déjà, fin 2021, 45 édiles avaient signé une tribune contre le président Bruno Bernard (EELV), dénonçant sa « gouvernance aveugle et verticale contre les communes ». En coulisse, certains qui se joignent à la vindicte reconnaissent pourtant que le mode de faire de l’écologiste en matière d’aides aux communes a du bon. Bruno Bernard se fonde sur des calculs transparents tenant compte, notamment, de la démographie ou de l’effort porté sur les aménagements de voirie et la construction de logements sociaux.
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