Qu’est-ce qui unit des chercheurs de l’Inserm, les membres du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, les médecins du fonds de dotation Agir pour le cœur des femmes et Alice de Maximy ? Tous ont fait de la santé féminine, jusqu’ici méconnue, leur cheval de bataille.
Fondatrice et présidente du collectif Femmes de santé, qui réunit 2 600 personnes, médecins, psychologues, cadres de santé, dirigeantes, infirmières…, Alice de Maximy met en lumière les inégalités subies par les femmes dans l’accès aux soins et à la prévention, et plaide pour l’élaboration d’une stratégie nationale de santé au prisme du genre. Diplômée en biologie moléculaire, elle a travaillé à l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) et à l’agence régionale de santé d’Ile-de-France, avant de créer son entreprise, hkind, spécialisée dans la mise en réseau, le conseil et la formation sur l’égalité femmes-hommes.
La priorité, selon elle : «. Or les collectivités sont en première ligne en matière de prévention et d’accès aux soins des femmes sur leur territoire, en particulier quand il s’agit d’aller vers les personnes en situation de précarité. Encore faut-il ouvrir les yeux sur des réalités méconnues et combattre les idées reçues. Primo, la première cause de mortalité des femmes, ce n’est pas le cancer, contrairement à ce que beaucoup croient. Secundo, nombre de pathologies féminines sont encore ignorées ou peu soignées. Tertio, le manque d’argent n’est pas, pour les femmes, le seul frein au recours aux soins. Quatro, les violences sexistes et sexuelles ont des conséquences importantes sur la santé des victimes, trop souvent négligées.
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Gazette des Communes, Club Santé Social
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