Fermer

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

Menu

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

[TRIBUNE] Politique de la ville

« De l’ambition et de l’action pour nos quartiers populaires »

Publié le 25/07/2023 • Par Auteur associé • dans : Actu prévention sécurité, France, Opinions

politique-ville-illustration
AdobeStock
Dans une tribune du 19 juillet 2023 transmise à la Gazette, le Conseil national des villes, qui réunit sous la houlette du Premier ministre plusieurs dizaines d'élus, de professionnels et de personnalités, interpelle le gouvernement sur les inégalités et les menaces qui pèsent sur les quartiers populaires. Trois semaines après les violences urbaines, il fixe une feuille de route pour répondre aux attentes immenses des habitants et garantir la cohésion de la République.

Ma Gazette

Sélectionnez ce thème et créez votre newsletter personnalisée

« La mort d’un jeune mineur à Nanterre, lors d’un contrôle routier, et les violences destructrices, qui ont suivies, sont des actes inacceptables et injustifiables. L’emballement politique et médiatique a rapidement clamé l’échec de la politique de la ville et pointé les citoyens des quartiers populaires.

Face à ces excès, nous demandons qu’une attention particulière à une expression sémantique juste soit recherchée par les responsables politiques et les institutions. Le risque étant de renvoyer les habitants des quartiers à une identité univoque qui légitime ainsi leur sentiment d’abandon.

Nous, habitants, acteurs économiques et sociaux, élus et personnalités qualifiées, membres du Conseil national des villes, avons en 2020 post-confinement, dans un avis « Panser le présent, penser les futurs » alerté sur les inégalités sociales et territoriales et sur les discriminations auxquelles sont exposées les habitants des quartiers populaires. De nombreuses recommandations y ont été proposées pour penser un monde plus inclusif et moins inégalitaire pour demain.

Rappelons que la politique de la ville, depuis 40 ans, a permis de maintenir à flot ces territoires. Rappelons les parcours exemplaires de réussite de natifs des quartiers populaires qui inspirent aujourd’hui le pays tout entier. Et pourtant, la politique de la ville c’est à peine 0,2% du budget de l’Etat pour près de 10% de la population. Maintes fois, les acteurs locaux ont alerté sur la nécessaire mobilisation du droit commun et le besoin de donner à voir ses résultats par une évaluation d’ampleur. Il y a clairement une insuffisance des politiques de droit commun.

Notre devoir, c’est d’alerter sur le risque d’une fracture profonde qui met en péril la cohésion de notre République, qui renforce la stigmatisation de certaines populations, celles des habitants de nos quartiers populaires, et désigne des boucs émissaires. Les amalgames et stigmatisations, qui humilient les parents et notamment les mamans solos, ce n’est pas acceptable ! Rappelons-nous les solidarités individuelles et collectives, les premières de corvées applaudies et mises en lumière lors du confinement !

Nous, membres du Conseil national des villes, constitué comme « une convention citoyenne permanente », qui se veut inspirante, créée pour contribuer à l’évolution des politiques publiques de la ville, demandons que la politique de la ville ne soit pas balayée d’un revers de main par le simplisme et les outrances. Nous demandons qu’un Ministre d’Etat régalien soit nommé sur cet enjeu prioritaire.

« Nous aimons la République quand elle tient ses promesses d’émancipation ». Discours d’Emmanuel Macron, Président de la République, le 2 octobre 2020 aux Mureaux.

Nous, membres du Conseil national des villes, riches de notre diversité et de nos différences, tous engagés pour le bien commun, voulons exprimer avec force ce qui aujourd’hui nous paraît ne plus être acceptable et dénoncer d’une voix unanime les discriminations.

Le triptyque républicain « Liberté, Egalité, Fraternité » est perçu par la plupart des habitants des quartiers comme inopérant au regard d’une émancipation promise et si difficile à mettre en oeuvre. Les discriminations apparaissent toujours vues du reste du pays comme exagérées ou délicates à traiter. Alors que la lutte contre tous les déterminismes, contre les discriminations est le socle de notre bien vivre commun.

Partout dans notre pays, la dégradation du dialogue entre la population et les institutions et la défiance à l’égard de nos représentants des politiques fissurent notre cohésion sociale, c’est plus prégnant dans nos quartiers populaires. Il est nécessaire entre autres de repenser collectivement et en profondeur les modalités d’intervention de la police nationale, et de retravailler les liens indispensables entre police et population et notamment avec la jeunesse.

Nous considérons qu’il faut une ambition politique assumée de justice sociale pour l’ensemble des concitoyens. Notre République a besoin d’un véritable projet de société pour redonner du sens, recréer du lien, de la confiance, de l’espoir afin de préserver et de consolider notre cohésion sociale. Reconnaissons les réussites et les talents, reconnaissons les quartiers comme lieux d’intégration, soutenons toutes formes de collectifs et de solidarités des habitantes et habitants de nos quartiers.

Maintenons la présence des acteurs de proximité pour accompagner ces initiatives citoyennes au même titre que les actions de médiation et de prévention qui doivent retrouver tout leur sens. Le Conseil national des villes s’attache par ses avis et recommandations opérationnelles à interroger et faire évoluer les méthodes et les modes de faire. Il est encore temps de s’en saisir pour répondre aux attentes immenses des habitants de nos quartiers populaires.
Paris, le 19 juillet 2023 »

Le Bureau du Conseil national des villes,

Rachid Boussad, Vice-président du CNV, Membre du collège habitants, Hélène Geoffroy, Vice-présidente du CNV, Maire de Vaulx-en-Velin, Vice-présidente de la métropole de Lyon, Fabienne Keller, Vice-présidente du CNV, Députée européenne, Questeure, Patrick Braouezec, Président d’honneur du CNV.

Pierre-Pascal Antonini, membre du collège Habitants, Marie-Caroline Bonnet-Galzy, membre du collège Acteurs économiques et sociaux, représentante de l’Association pour le Droit à l’Initiative Economique (ADIE), Nadia El Boukhiari, membre du collège Personnalités qualifiées, Cheffe de projet Diversité & Inclusion chez ESSEC Business School, Dieunor Excellent, membre du collège des Elus, Maire de Villetaneuse, Fabienne Ferté, membre du collège Habitants, Laurent Giraud, membre du collège Personnalités qualifiées, Directeur de France Médiation, Ilham Grefi, membre du collège Habitants, Claude Sicart, membre du collège Acteurs économiques et sociaux, Président de PoleS, Martine Wadier, membre du collège Acteurs économiques et sociaux, représentante de la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France (FSCF).

Thèmes abordés

1 Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur les clubs experts gazette

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

« De l’ambition et de l’action pour nos quartiers populaires »

Votre e-mail ne sera pas publié

François

26/07/2023 08h30

« Et pourtant, la politique de la ville c’est à peine 0,2% du budget de l’Etat pour près de 10% de la population. »
Écrire cela c’est stigmatiser les quartiers concernés. Le reste du budget de l’État ne sert pas à ces quartiers ? l’Éducation, la Culture, la Justice, la Défense, l’Intérieur, les Transports, l’Industrie, l’Économie, la Rénovation Énergétique, etc… ? et les organismes nationaux CAF pour les APL…
Combien du budget de l’État est consacré pour l’Habitat des 90% des autres habitants ?
C’est oublier aussi les budgets des Collectivités Territoriales consacrés à ces quartiers en terme d’infrastructures, d’animation, d’accompagnement social…
Les budgets consacrés par la Ville moyenne où je travaille pour les quartiers prioritaires sont bien plus élevés que pour le reste des quartiers (déduction faite des infrastructures servant à toute la population).
Quant à la discrimination pour le recrutement pour avoir travaillé en RH je peux vous affirmer qu’il n’en est rien.
Après, tout n’est pas rose bien sûr, mais tout n’est pas sombre non plus, et les difficultés des quartiers ne viennent pas que de la discrimination dont ils feraient l’objet. Et encore une fois j’ai passé toute mon adolescence dans l’un d’eux.

Commenter

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement