Ce n’est pas prendre un grand risque que d’affirmer que l’été sera chaud. En mai, la probabilité d’atteindre les normales de saison a été estimée à 30 % par Météo France. Et celle de les dépasser, à 50 %.
Jeudi 15 juin, l’établissement public en a rajouté une couche en actant le renforcement prochain du phénomène El Niño. Cette perturbation atmosphérique qui touche l’océan Pacifique aura des conséquences sur l’ensemble de la planète. Pas besoin, bien sûr, d’être météorologue pour constater les dégâts. Les vagues de chaleur « sont, en France, cinq fois plus fréquentes qu’avant 1989 et elles seront deux fois plus nombreuses d’ici trente ans », rappelait le ministère de la Transition écologique à l’occasion de la présentation, jeudi 8 juin, de quinze mesures pour faire front.
Vertus de la brumisation
En ville, où l’air devient irrespirable, les collectivités annoncent les unes après les autres de grands plans qui tentent de limiter les dégâts. A Dijon, Paris, Bordeaux, les brumisateurs ont le vent en poupe pour apporter de la fraîcheur aux habitants dès cet été. A Toulouse métropole (37 communes, 796 200 hab.), Stéphane Bequet est dubitatif. « C’est peut-être la fausse bonne idée », estime le directeur international « Europe et contractualisation » de la collectivité, qui a été chargé de référencer les options utilisées partout dans le monde pour lutter contre les canicules et qui tente désormais de les transposer localement.
La brumisation a beaucoup de vertus. Elle limite, entre autres, les risques de « street pooling », cette pratique qui consiste, chez certains habitants, à ouvrir les bornes à incendie et à se servir eux-mêmes ! Mais, même si les équipements sont désormais peu gourmands en eau et leurs effets réels, selon plusieurs études de l’Ademe, leur utilisation est très réglementée en cas de restriction d’usage de l’eau.
Or canicule et sécheresse font souvent bon ménage. A Toulouse,
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