Mal-logement, crise de la construction, coût de l’habitat toujours plus lourd pour les familles, passoires thermiques… la crise du logement est bien là. Il n’est pas sûr, de l’avis des professionnels, que les récentes annonces gouvernementales sur le sujet soient suffisantes. Pourtant, les milliards d’euros de dépenses publiques consacrés à ce secteur ont permis, notamment, d’accroître l’accession à la propriété et de construire un volumineux parc de logements sociaux.
Dans un essai intitulé « Logement, critique d’une politique impossible » (L’Aube, avril 2023), l’urbaniste François Rochon pointe le manque de coordination du secteur, à l’aune du logement social. L’impossibilité des organisations de s’entendre sur des objectifs suffisamment clairs pour être efficaces, cohérents sur le plan national et logiques sur le terrain, est l’un des problèmes majeurs de la filière.
Couvrant la période des années 60 à nos jours, François Rochon s’est penché sur les travaux de chercheurs, « peu connus ou oubliés », qui ont étudié la longue histoire de l’habitat social, en lien avec les autres segments du parc. Son objectif ? Trouver des pistes pour dépasser le manque de vision d’ensemble.
Ce travail, tiré de la thèse du chercheur, se veut une « contribution citoyenne spontanée » ancrée dans la réalité. En effet, selon l’urbaniste, le temps d’une réforme en profondeur est enfin venu. « Nous sommes dans un moment d’alignement des planètes. Un consensus existe entre les différents acteurs pour mettre en place un travail d’élaboration intellectuelle et politique. Cependant, cela demande du temps, une organisation et des financements », considère-t-il.
Quelles sont les grandes façons d’aborder la politique du logement en France ?
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