Le Premier ministre François Fillon, venu clôturer la journée, a dit sa stupéfaction devant les propositions de certains de mettre fin à la RGPP. « Abandonner la RGPP serait un non-sens absolu », estime-t-il.
« Bien sûr, il y a eu des crispations, mais pour un chantier d’une telle ampleur, peut-il en être autrement ? »
Lisibilité inédite – Le Premier ministre a voulu répondre à trois contre-vérités : « La RGPP se serait faite au détriment des services publics ? C’est faux. La réorganisation territoriale de l’Etat, notamment au niveau départemental, a amené une lisibilité inédite ».
Seconde idée battue en brèche par François Fillon : la RGPP n’aurait généré que très peu d’économies. « Le bilan chiffré n’est pas dérisoire : 15 milliards d’euros ont été économisés. Sur la période 2008-2012 , 150 000 postes auront été supprimés. Cela représente 200 milliards à l’échelle d’une carrière, retraites comprises. Les administrations centrales ont baissé de 10 % leurs effectifs. »
Autant de chiffres régulièrement contestés par les rapports de la Cour des comptes et différents rapports parlementaires…
Les syndicats ont accompagné la réforme – Enfin, troisième idée fausse selon le Premier ministre, les fonctionnaires auraient souffert de la RGPP. « Les syndicats de fonctionnaires ont accompagné la réforme, et une nouvelle ère du dialogue social dans la fonction publique s’est ouverte. »
Les syndicats parlent quant à eux de méthodes brutales de mise en oeuvre de la réforme.
Enfin, François Fillon a appelé les collectivités locales à s’engager dans le même mouvement de RGPP. « L’Etat est prêt à apporter son aide méthodologique », a-t-il même précisé très sérieusement, alors que différentes études pointent justement les erreurs dans la mise en œuvre de la RGPP…
Coupe dans les dotations ? La menace d’une coupe dans les dotations de l’Etat aux collectivités a même été brandie.