RĂ©ponse du ministère auprès du ministre de l’IntĂ©rieur et des outre-mer et du ministre de la Transition Ă©cologique et de la cohĂ©sion des territoires, chargĂ© des CollectivitĂ©s territoriales et de la ruralitĂ© : En mĂ©tropole, la première part de la dotation particulière relative aux conditions d’exercice des mandats locaux (DPEL) est attribuĂ©e aux communes dont la population est infĂ©rieure Ă 1 000 habitants, dont le potentiel financier par habitant est infĂ©rieur Ă 1,25 fois le potentiel financier moyen par habitant des communes de mĂ©tropole de moins de 1 000 habitants qui est Ă©gal Ă 727,6631764 € en 2022.
Le seuil d’Ă©ligibilitĂ© est donc Ă©gal Ă 909,5789704 €.
La seconde part de la dotation est attribuée :
- a) aux communes Ă©ligibles Ă la première part dont la population telle qu’elle rĂ©sulte du dernier recensement, est infĂ©rieure Ă 200 habitants. Ces communes bĂ©nĂ©ficient d’une attribution de la seconde part Ă©gale au montant attribuĂ© au titre de la première part ;
- b) aux communes Ă©ligibles Ă la première part dont la population est comprise entre 200 habitants et 500 habitants. Ces communes bĂ©nĂ©ficient d’une attribution de la seconde part Ă©gale Ă 50 % du montant de la première part.
L’article 92 de la loi n° 2019-1461 du 27 dĂ©cembre 2019 relative Ă l’engagement dans la vie locale et Ă la proximitĂ© de l’action publique a revalorisĂ© le barème indemnitaire des maires et des adjoints de 50 % dans les communes de moins de 500 habitants, de 30 % dans les communes de 500 Ă 999 habitants, et de 20 % dans les communes de 1 000 Ă 3 499 habitants.
Pour accompagner cette Ă©volution, et conformĂ©ment Ă l’annonce du Premier ministre en clĂ´ture du congrès de l’association des maires de France le 19 novembre 2019, la loi de finances pour 2020 a augmentĂ© de 28 millions d’euros la dotation particulière Ă©lu local (DPEL), portant son montant total Ă près de 93 millions d’euros. Cette dotation n’avait pas connu d’augmentation depuis 2010.
Le choix a Ă©tĂ© fait de concentrer ces 28 millions d’euros supplĂ©mentaires sur les communes rurales les moins peuplĂ©es (moins de 500 habitants) et dont les ressources sont les moins Ă©levĂ©es, c’est-Ă -dire dont les budgets sont les plus contraints et qui disposent donc de marges de manĹ“uvre rĂ©duites pour voter des indemnitĂ©s aux maires et aux adjoints.
In fine, dans les strates dĂ©mographiques concernĂ©es, seules les communes dont le potentiel financier par habitant est significativement supĂ©rieur Ă la moyenne et qui peuvent donc mobiliser des ressources importantes ne bĂ©nĂ©ficient pas de cet abondement. La prise en compte de cet indicateur dans la rĂ©partition permet de mesurer de manière objective l’ensemble de la richesse « potentielle » d’une commune sur son territoire, c’est-Ă -dire la richesse perçue par la commune et la richesse tirĂ©e de son appartenance Ă un Ă©tablissement public de coopĂ©ration intercommunale (EPCI).
Cesser d’en tenir compte ne serait pas Ă©quitable car cela reviendrait, Ă enveloppe constante, Ă diluer le bĂ©nĂ©fice de la dotation au profit de communes capables de mobiliser des ressources importantes, au dĂ©triment de communes qui en ont un besoin plus avĂ©rĂ©.
Conscients de l’implication permanente des Ă©lus locaux, les dĂ©putĂ©s et les sĂ©nateurs se sont accordĂ©s, avec l’aval du Gouvernement, pour majorer de 8 millions supplĂ©mentaires la DPEL dès 2020, dans le cadre de l’examen de la deuxième loi de finances rectificative pour 2020. Ces 8 millions d’euros (qui s’ajoutent donc aux 28 millions d’euros dĂ©jĂ engagĂ©s) permettent d’Ă©largir le bĂ©nĂ©fice de la majoration de la DPEL Ă l’ensemble des communes de moins de 500 habitants Ă©ligibles Ă la première part de DPEL soit un doublement pour les communes de moins de 200 habitants et une majoration de 50 % pour celles entre 200 et 500 habitants ; et cela, sans concentrer l’effort sur les seules communes dont le potentiel financier est infĂ©rieur Ă la moyenne, comme c’Ă©tait le cas dans le projet initial.
Ainsi, la DPEL a augmentĂ© au total de 36 millions d’euros en 2020. Ce montant a Ă©tĂ© maintenu par les lois de finances pour 2021 et 2022. Il s’agit d’un vĂ©ritable gage de reconnaissance pour l’engagement de nos Ă©lus. Ces mesures permettent d’offrir aux communes qui en avaient le plus besoin les moyens de financer plus facilement les indemnitĂ©s de leurs Ă©lus.
Domaines juridiques