« Comment, dans le cadre de leurs compétences respectives, les différents acteurs publics s’organisent pour atteindre les publics concernés jusqu’au dernier kilomètre, y compris en recourant à des solutions originales et pragmatiques (contractualisation, travail en mode projet, etc.).
Comment peut-on constituer des « équipes » localement efficaces ? Des « guichets uniques » ? Déterminer les interlocuteurs capables d’aller au plus proche du terrain pour atteindre les publics les plus éloignés ? », voici quelques-unes des questions sur lesquelles planche le Conseil d’Etat à travers son cycle annuel de conférences avant une étude annuelle dédiée au dernier kilomètre des politiques publiques qui sera rendue en septembre 2023. Que ce soit les limites actuelles du programme Action coeur de ville, les enjeux posés par le digital versus les services publics physiques, la réinvention de l’intendance…
Voici quelques-uns des traits saillants de la conférence qui s’est déroulée le 14 décembre dernier.
Action cœur de ville : des élus « mineurs de fond »
« Action cœur de ville demande beaucoup de temps. Il est nécessaire de pérenniser le dispositif au-delà de 2026 » a témoigné la maire de Guéret (Creuse), Marie-Françoise Fournier. L’édile, à la tête d’une « grande ville d’hier et petite ville de demain », pour cause de déclin et de décrochage démographique, a rejoint le programme « action cœur de ville en 2018.
Mais elle fait le constat d’un « schéma de développement long et complexe, de multiples études à mettre en cohérence, prioriser, alors qu’elles sont interdépendantes (…), la nécessité de « définir les flux d’entrées de ville, la signalétique de partage des mobilités, l’objectif de rénovation urbaine et commerciale, l’aménagement de l’espace public, la mise en œuvre du patrimoine », un cahier des charges difficile à tenir pour des « petites villes sans ingénierie suffisante ».
Elle plaide donc pour une réelle évolution du programme afin de « sortir certains élus de leur condition de mineurs de fond ».
« Tout n’est pas soluble dans le digital »
Philippe Wahl, président-directeur général du groupe La Poste, a de son côté insisté sur
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