«A l’époque de mon grand-père, les vendanges avaient lieu fin septembre. L’année dernière, nous avons récolté en août. En soixante ans, il y a eu un décalage de vingt-trois jours. Or cette précocité est l’un des premiers indicateurs du changement climatique. »
Stéphane Saurel, vigneron, avoue être assez pessimiste. « Les canicules deviennent monnaie courante, la vigne n’a plus d’eau, les phénomènes de gel et de grêle se multiplient. Ces aléas, souvent intenses, bloquent la maturation des plantes. Nos vins ne sont plus équilibrés… » Son domaine, Les terrasses d’Eole, surplombe le clocher de l’église de Mazan. En arrière-plan, le mont Ventoux, son sommet dénudé où trône l’observatoire astronomique, tel un phare. Des rangées d’oliviers accueillent les visiteurs. Plus bas, près d’une ...
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Gazette des Communes
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