[Montpellier, Hérault, 290 100 hab.] Au printemps 2020, pendant le confinement, le collectif Luttopia, qui gérait l’un des plus grands squats de Montpellier, a participé à l’organisation d’une plateforme d’aide alimentaire avec plusieurs associations (Secours populaire, Médecins du monde, Secours catholique…). Il donnait ainsi une nouvelle preuve de son utilité sociale, lui qui accueillait depuis quelques années et de manière inconditionnelle les sans-abri, en les soutenant dans leur vie quotidienne et leurs démarches. Mais, installé dans un bâtiment appartenant à la ville de Montpellier, le squat risquait de nouveau l’expulsion après le déconfinement.
Examen des situations des sans-abri
Le collectif, l’agence régionale de la Fondation Abbé-Pierre et le Secours catholique se sont alors engagés dans des négociations avec le préfet de l’Hérault et la ville pour une sortie accompagnée des habitants du squat, avec des solutions de logement à la clé.
Ils demandaient aussi l’ouverture d’un nouveau lieu d’hébergement et d’accueil, géré par Luttopia. Selon Michel Calvo, adjoint au maire délégué à la ville fraternelle et solidaire, « tout cela résulte de la crise du logement et d’un manque de réponses apportées par l’Etat à une population en situation de grande pauvreté ou en demande d’asile qui, pour beaucoup, ne l’ont pas obtenu. Nous avons aussi été heurtés par des expulsions de squats, durant l’été 2020, qui remettaient une centaine de personnes à la rue ».
La préfecture et la ville ont alors financé conjointement deux postes d’assistantes sociales chargées d’aller à la rencontre des habitants du squat. Leur mission :
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Santé Social
Thèmes abordés
Régions