Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement
Club finances

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement

icon Club finances

Billet

Restructuration boomerang chez les consultants finances

Publié le 18/02/2022 • Par Cédric Néau • dans : A la Une finances, Actualité Club finances, Billets finances, France

boomerang-euro
Adobe stock
Retrouvez le billet du Club Finances du vendredi. Cette semaine focus sur le secteur des consultants en finances locales qui se concentre au profit de structures couteau-suisse capables de répondre à toutes les demandes. Une restructuration qui répond en effet boomerang aux mesures d’économies que ces consultants conseillent.

Ma Gazette

Sélectionnez vos thèmes et créez votre newsletter personnalisée

Cet article fait partie du dossier

La République des consultants

Les consultants n’ont pas bonne presse en ce moment. Le livre-enquête de Caroline Michel-Aguirre et Matthieu Aron « Les infiltrés » accusent les cabinets de conseils d’avoir mené « un putsch rampant » pour s’installer « dans toutes les failles de l’Etat » et de le pousser à un « suicide assisté ». Ce brûlot vient en complément d’une commission d’enquête du Sénat qui, depuis son installation le 25 novembre dernier, cherche à mettre en évidence « l’influence croissante des cabinets de conseils privés sur les politiques publiques ».

Bien qu’elle dénonce des « débats simplistes », la ministre de la Transformation et de la Fonction publique Amélie de Montchalin a reconnu qu’un tel recours « a parfois été trop systématique et mérite d’être encadré et réfléchi » avant d’annoncer une réduction des dépenses dédiées à ces études de 15 % et une circulaire destinée à mieux encadrer ces pratiques.

Des consultants à tous les étages locaux

Au niveau local, la Gazette avait déjà enquêté sur le recours accru au consulting dans les collectivités en montrant l’intérêt d’y recourir, mais aussi leurs limites. Le rôle des consultants dans les finances locales n’est pas anodin : ils sont très présents au moment de faire des audits de fin ou début de mandat, mais ont dû monter en compétence ces dernières années pour accompagner les acteurs locaux dans leurs efforts d’optimisation des dépenses, de recherches de marges de manœuvres et d’accompagnement dans le changement.

La baisse des dotations, la politique de contractualisation, les lois NOTRe et Maptam avec leurs conséquences sur le redécoupage territorial aux niveaux régional et intercommunal n’y sont pas pour rien. Ils ont travaillé, souvent avec célérité et indépendance, avec une valeur ajoutée variable, mais fréquemment avec une tendance préoccupante à la standardisation de la gestion financière du secteur public local.

La crise actuelle a gelé les enjeux extra-sanitaires et a également réduit temporairement le champ d’action des cabinets, dans un contexte bancaire figé par des taux négatifs reléguant la gestion active de la dette locale au second rang. Aujourd’hui l’activité est bien repartie, mais avec des préoccupations qui dépassent désormais le seul champ financier.

Restructuration naissante

Premier symptôme de cette évolution : le début de la consolidation du marché du consulting en finances locales. Après Finance Active racheté en avril 2021 par le groupe canadien de logiciel et de conseils Altus Group, c’est au tour de Ressources Consultants Finances, acteur historique du conseil en finances locales fort d’une trentaine de salariés, de rejoindre en début d’année le groupe Espelia, un major du secteur qui se définit lui-même comme « l’expert historique des organisations et de l’économie des services publics ».
Dans un communiqué, il précise qu’il réunit 150 consultants compétents « dans les métiers du conseil (stratégie, organisation, conduite du changement, concertation, économie, finances, droit) et les expertises sectorielles de toutes les politiques urbaines ».

Ce groupe, qui assure pouvoir travailler « sur l’ensemble du cycle de conception et de déploiement des politiques publiques », prévoit avec l’intégration de Ressources Consultants Finances dans son giron (1) de multiplier les synergies entre filiales et pôle d’activité.

Autre situation : la fintech Simco, issue de l’incubateur de Finance Active et qui édite un logiciel SaaS de gestion budgétaire et financière vient d’annoncer l’acquisition  – via la holding ANV Capital – du cabinet Orféor, une structure d’une dizaine d’experts en gestion de dette, de trésorerie et de financement des projets locaux : « Cette acquisition va donner lieu à la plateforme de gestion financière dédiée au secteur public la plus complète du marché : prospective, dette, dotations, fiscalité, RH et préparation budgétaire, assure Jonathan Dahan, co-fondateur et DG de Simco qu’il a créée en 2014 après s’être affranchi, sur le plan opérationnel, de Finance Active.
En offrant un service complet « nous pourrons démarcher de plus grosses collectivités et tous types d’organismes publics et passer de 3 à 10 millions de chiffre d’affaires d’ici 2025 », ambitionne-t-il. Simco est d’ailleurs déjà en recherche de nouvelles opérations externes.

Solutions globales à prix réduits

Selon les propres objectifs des acquéreurs, ces consolidations ont pour but d’englober les experts finances locales dans des entités de service global, capables de répondre à tous types de besoins : « Les appels d’offres ont évolué vers des demandes plus complexes regroupant des compétences finances, mais aussi techniques et juridiques, tels que des passages en délégation de service public », constate un acteur du secteur.
« On n’a aucune chance d’obtenir ces marchés si nous ne sommes pas capables de répondre en groupe », poursuit-il. Les synergies ainsi opérées font en effet baisser les prix du conseil. C’est aussi ce que veulent les collectivités qui n’hésitent parfois pas à renoncer à une plus grande technicité pour un conseil plus « généraliste » et moins onéreux.

La digitalisation des opérations financières est un autre enjeu des collectivités soucieuses d’améliorer la performance de leurs services tout en réduisant leurs coûts. Les cabinets qui savent développer des produits maison en complément de conseils experts à moindre prix trouveront ainsi leur place dans un marché saturé.

Mutualiser tous les besoins pour réduire les coûts, c’est finalement ce que les consultants ont prôné depuis quelques années aux collectivités qui les appliquent désormais à leur dépens. C’est ce qu’on appelle l’effet boomerang.

Thèmes abordés

Notes

Note 01 sa marque et entité juridique subsisteront selon Espelia Retour au texte

1 Réagir à cet article
shadow
marche online

Aujourd'hui sur le Club finances

Nos services

Prépa concours

CAP

Évènements

Gazette

Formations

Gazette

Commentaires

Restructuration boomerang chez les consultants finances

Votre e-mail ne sera pas publié

HERMES

18/02/2022 11h10

Connaissez-vous le principe du boomerang? Revenir à son point de départ.
N’est ce pas ce que ces sociétés sont en train de faire? Baisser les prix dans un premier temps par la réduction drastique du nombre d’entreprises. Puis quand le nombre de ces dernières sera assez contenu, les prix progresseront et comme les concurrents n’existeront plus, il sera impossible de faire appel à la concurrence.

Ayant démarré mon activité au début des années 1980 dans le domaine du laboratoire, par fusions-acquisitions au cours du temps, c’est ce qui s’est produit pour les fournisseurs…

Ne dit-on pas que tout est un éternel recommencement?

Commenter

Les informations à caractère personnel recueillies font l’objet d’un traitement par La Gazette des Communes du Groupe Moniteur S.A.S, RCS Créteil 403 080 823. Elles sont uniquement nécessaires à la gestion de votre commentaire à cet article et sont enregistrées dans nos fichiers. Pour exercer vos droits, vous y opposer ou pour en savoir plus : Charte des données personnelles.

Club finances

Déjà inscrit(e) ?

Mot de passe oublié ?

Identifiant et/ou mot de passe non valides

Nous n’avons pas reconnu votre email, veuillez indiquer un email valide, utilisé lors de la création de votre compte.

Un message avec vos codes d'accès vous a été envoyé par mail.

Pas encore inscrit(e) ?

Inscrivez-vous pour accéder aux services de LaGazette.fr et à la gestion de vos Newsletters et Alertes.

M'inscrire gratuitement