Vous avez présenté en novembre dernier la nouvelle stratégie de l’IGN (Institut national de l’information géographique et forestière). Quelle place accorde-t-elle aux collectivités locales ?
Je suis très admiratif de ce que je vois dans les collectivités. Il y a des moyens très importants qui sont déployés, tant sur le recueil des données que sur leur utilisation dans les politiques publiques ; c’est vraiment exemplaire. J’ai envie de dire que notre posture, en tant qu’institut national de l’Etat, c’est de partir de ce qui a été réussi par les collectivités, de nous en inspirer et de le prendre en exemple pour ce que nous voulons construire.
Notre objectif est d’instaurer une nouvelle relation entre les collectivités et l’IGN. Il faut dépasser un certain nombre d’incompréhensions et mettre en place une manière de travailler ensemble. Comme on dit souvent, « tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin ». C’est une phrase qui s’applique bien au domaine de l’information géographique. Le danger qui nous guette, c’est la multiplication des micro-initiatives face aux modèles extrêmement puissants des géants numériques comme Google, Apple, Amazon, etc.
Nous avons beaucoup de dispositifs collaboratifs que nous souhaitons développer. Nous accédons par exemple directement aux informations sur le réseau routier de la métropole de Nantes, qui sont mises à jour en continu et intégrées dans nos bases de données. Avec les services départementaux d’incendie et de secours, il y a des coopérations extrêmement nombreuses. Beaucoup de projets de collaboration existent et ce que je souhaiterais maintenant, c’est que nous nous placions dans une logique de passage à l’échelle, c’est-à-dire qu’au-delà de ces micro-coopérations locales, on puisse rentrer dans un schéma global…
Parmi les projets sur lesquels vous travaillez, il y a celui de l’occupation des sols, avec l’objectif qui arrive du zéro artificialisation nette (ZAN). Comment avancez-vous ?
Historiquement, il y a beaucoup d’initiatives de collectivités pour décrire l’occupation des sols, notamment au niveau régional. Ces démarches permettent de piloter plusieurs politiques publiques. Il faut arriver à parler la même langue, aussi bien au niveau national qu’à celui des intercos, surtout dans le cadre du suivi du ZAN. Dans ce contexte, on voit bien le rôle d’un institut national d’apporter un référentiel partagé entre toutes les parties. Le positionnement que nous souhaitons avoir vis-à-vis des territoires, c’est d’être un marchepied permettant de donner plus de puissance à l’action territoriale. Le message que je souhaite passer aux collectivités, c’est que nous allons produire un dispositif d’occupation des sols à
[80% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes, Club Techni.Cités
Thèmes abordés