Terrain et conduite de projets transversaux
Ingénieur divisionnaire des travaux publics de l’Etat, Christophe Vachet a été recruté en février 2011 au grade d’ingénieur principal détaché sur l’emploi fonctionnel de directeur général des services techniques de Cahors et de sa communauté de communes.
A l’heure où celle-ci s’apprête à devenir agglomération et développe la transversalité, elle a trouvé, après un an de recherche, un cadre alliant hautes qualités techniques et capacité managériale.
« Il pourra très rapidement accéder au grade d’ingénieur en chef », affirme Alain Jutier, directeur général adjoint chargé des moyens généraux.
Passé par l’administration territoriale et centrale de l’Etat, Christophe Vachet était directeur de la maîtrise d’ouvrage à l’établissement public du Louvre en détachement.
« J’ai souhaité travailler dans une collectivité de province pour des raisons personnelles, mais aussi pour enrichir mon expérience professionnelle. Le poste proposé concilie terrain et conduite de projets transversaux », avance-t-il.
La raréfaction des postes dans les ministères a aussi compté dans son choix.
Dans deux ou trois ans, il se posera la question de l’intégration dans la FPT avec abandon du détachement. Via son corps d’origine, il pourrait intégrer celui des Ponts et chaussées, mais peu de dossiers sont retenus.
Promouvoir la diversité des profils
Diplômé de l’Ecole spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP), Pascal Weibel a été recruté en 2003 par le conseil régional. Deux ans plus tard, il passe les concours d’ingénieur territorial et d’ingénieur en chef : « Le grade d’ingénieur en chef ouvre l’accès à des postes de décision et d’encadrement. On est plus proche de la hiérarchie dirigeante, notamment pour aider les élus à arbitrer. Après avoir exercé en tant que maître d’œuvre au sein d’un bureau d’études privé, j’ai voulu passer du côté du maître d’ouvrage, afin d’agir plus en amont des décisions », raconte-t-il.
Il débute à la direction de la construction en tant que chef de projets, puis développe l’agence territoriale de Strasbourg. Il décide ensuite de revenir au siège pour prendre la responsabilité du service de transport régional de voyageurs.
« Je fais beaucoup de programmation avec mon équipe de sept collaborateurs, tous agents de catégorie A. C’est très motivant et correspond aux rôles d’anticipation, de prospective et de planification de l’ingénieur en chef », explique Pascal Weibel.
Venu du secteur privé, il illustre la diversité des profils de la dizaine d’ingénieurs en chef exerçant des postes à responsabilité au conseil régional (trois sont contractuels, deux détachés de l’Etat). Selon lui, la création des ingénieurs A+, ainsi que l’homologie avec ceux de l’Etat, doit conduire à bannir les barrières pour une plus grande fluidité.
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Filière technique : la réforme des ingénieurs en chef enfin relancée
Sommaire du dossier
- Filière technique : la réforme des ingénieurs en chef enfin relancée
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- « Nous souhaitons un statut attractif pour faciliter le recrutement de jeunes diplômés », Jean-Pierre Auger, président de l’AITF
- Ingénieurs en chef – Pour un cadre d’emplois spécifique
- Profil d’ingénieurs
- Jean-Paul Derinck, ingénieur au conseil général de la Côte d’Or – Portrait vidéo