RĂ©ponse du ministère chargĂ© des Transports : RĂ©pondre aux enjeux des transports, c’est considĂ©rer le vĂ©lo comme une vĂ©ritable solution de mobilitĂ©. La loi d’orientation des mobilitĂ©s (LOM) promulguĂ©e en dĂ©cembre 2019 tĂ©moigne de l’attachement du Gouvernement Ă ce mode de transport respectueux de l’environnement et protecteur de la santĂ© publique.
Elle comprend en effet un ensemble de mesures concrètes en vue d’atteindre l’objectif d’une multiplication par trois de la part modale du vĂ©lo Ă l’horizon 2024. S’agissant spĂ©cifiquement de l’emport des vĂ©los non dĂ©montĂ©s Ă bord des trains, la LOM prĂ©voit, en introduisant l’article L. 1272-5 du code des transports, l’obligation de prĂ©voir des emplacements dĂ©diĂ©s Ă l’emport de vĂ©los non dĂ©montĂ©s dans les matĂ©riels neufs et rĂ©novĂ©s affectĂ©s aux services ferroviaires de transport de voyageurs, Ă l’exception des services urbains, circulant sur les lignes nationales.
L’article L.1272-5 du code des transports renvoie Ă un dĂ©cret d’application pour en dĂ©finir les modalitĂ©s de mise en Ĺ“uvre et notamment le nombre minimal d’emplacements Ă prĂ©voir en tenant compte de la diversitĂ© des situations rencontrĂ©es (type de matĂ©riel et type de service ferroviaire auquel il est affectĂ©). En effet, fixer un minimum unique au niveau national pour chaque type de situation ne paraĂ®t pas une solution adaptĂ©e puisque l’Ă©quipement en emplacement vĂ©los doit prendre en considĂ©ration les besoins liĂ©s aux types de dĂ©placement (rĂ©gional versus longue distance), ainsi que les caractĂ©ristiques des matĂ©riels concernĂ©s (ĂŽle-de-France, Trains express rĂ©gionaux, trains d’Ă©quilibre du territoire, TGV).
Au vu de l’attention portĂ©e au sujet, d’une part, par les usagers cyclistes et, d’autre part, par les entreprises ferroviaires et les autoritĂ©s organisatrices de transport, le projet de dĂ©cret a fait l’objet entre janvier et mai 2020 d’une vaste consultation des parties prenantes, dont la FĂ©dĂ©ration française des usagers de la bicyclette.
Le dĂ©cret n° 2021-41, publiĂ© le 20 janvier 2021, après avoir reçu l’avis favorable du Conseil national d’Ă©valuation des normes et de l’AutoritĂ© de rĂ©gulation des transports, concrĂ©tise la politique ambitieuse du Gouvernement en faveur du vĂ©lo, en fixant le nombre minimum d’emplacements vĂ©los Ă 8 par train en ce qui concerne les services d’intĂ©rĂŞt national (trains d’Ă©quilibre du territoire organisĂ©s par l’État) et les services librement organisĂ©s, comme les TGV, et Ă un seuil compris entre 4 et 8 emplacements en fonction de la capacitĂ© des trains, pour les services d’intĂ©rĂŞt rĂ©gional (Transilien en ĂŽle-de-France et TER dans les autres rĂ©gions).
Ces seuils sont supĂ©rieurs au minimum de 4 retenu Ă l’issue de la nĂ©gociation en trilogue au niveau europĂ©en dans le cadre de la refonte du règlement relatif aux droits et obligations des voyageurs ferroviaires. Dans ce cadre, les autoritĂ©s françaises ont d’ailleurs obtenu un amendement au texte visant Ă permettre Ă un État membre d’imposer un seuil supĂ©rieur Ă celui dĂ©fini par ledit règlement.
S’agissant des possibilitĂ©s de dĂ©rogation Ă cette obligation minimale prĂ©vues par le dĂ©cret, les demandes des entreprises ferroviaires ou des autoritĂ©s organisatrices de transport doivent ĂŞtre justifiĂ©es et, avant approbation, font l’objet d’une instruction par les services du ministère chargĂ© des transports.
Les services du ministère seront attentifs à ce que ces demandes restent limitées, en visant notamment les cas particuliers identifiés lors des concertations (compatibilité avec la règlementation PMR-personnes à mobilité réduite-, prolongation de matériels en fin de vie).
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