Vivre « sa vie par procuration », c’est-à-dire en accompagnant une diversité de cadres d’entreprises ou d’organisations publiques dans leur projet, mais sans relation hiérarchique directe. C’est ainsi que Laurent Rey envisageait en 1993 sa carrière, au sortir de l’institut du management des organisations publiques de l’école de commerce de Bordeaux. Ces missions ponctuelles de conseil, il s’y plongera… mais vingt-cinq ans plus tard.
Entre-temps, ce quinquagénaire a suivi un riche parcours de directeur financier, puis de DGS en collectivités territoriales, guidé par l’intérêt des projets et des enjeux. « Je n’ai jamais voulu passer de concours pour devenir fonctionnaire, faisant régulièrement office de directeur général adjoint ou de DGS. J’ai toujours préféré les CDD, qui correspondent mieux à mon approche par projet, même si j’ai été CDIsé malgré moi en 2013 sous l’effet de la loi “Sauvadet” », s’amuse-t-il.
Missions pour le CNFPT
Son premier poste de directeur financier, il le décroche en 1993 à Blaye, en Gironde. « Après un rapport de la chambre régionale des comptes, j’ai proposé mes services à la commune, en passe d’être mise sous tutelle. Je suis arrivé pour la remettre à flots, et j’y suis resté trois ans au bout desquels la collectivité a expérimenté l’instruction budgétaire M14, applicable à l’ensemble des communes en 1997 », se souvient Laurent Rey.
Les compétences développées en matière de M14 lui mettent le pied à l’étrier de missions pour le CNFPT comme formateur de formateurs. « A l’époque, j’avais été surpris que la délégation régionale Aquitaine fasse appel à moi car je maîtrisais le plan comptable général des sociétés, dont se rapprochait la M14. Je pensais que c’était le cas de tous les directeurs financiers de collectivité, n’ayant pas mesuré la différence entre le métier tel qu’exercé dans le public et le privé », poursuit-il.
Ayant à cœur de ne pas opposer privé et public, il crée, quelques années plus tard, en 2006, un cycle de formation-action à destination de cadres du privé pour accompagner leur mobilité vers la fonction publique territoriale pour le cabinet de recrutement Territoires RH, qu’il cofonde. « J’ai reçu Laurent Rey dans le cadre d’un bilan de compétences, et nous avons fini par nous associer dans une nouvelle activité de cabinet de conseil : lui sur la partie formation et moi pour la sélection de candidats aptes à travailler dans le public et leur placement », raconte Tony Lourenço, dirigeant de Territoires RH. Ce projet de recruter
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