Eaux douces et décoratives ? La France possède le plus grand réseau de voies navigables d’Europe. Avec 8 500 kilomètres de linéaire fluvial, elle en compte plus que l’Allemagne (7 339 kilomètres) et plus que la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Autriche réunis.
Cependant, le fluvial y reste sous-exploité, faute de canaux de grand gabarit et d’interconnexions entre eux. Le coup de fouet qu’entend donner l’Europe, dans le cadre de la transition énergétique, au transport de marchandises par voie fluviale vise à améliorer les liaisons et à lui offrir un nouvel essor. De plus, la pandémie amène les touristes, empêchés de voyager depuis plus de un an, à s’intéresser de nouveau à la France et aux balades en bateau. L’opérateur principal des infrastructures, Voies navigables de France (VNF), compte sur 4 000 agents (à 90 % d’Etat) pour gérer 40 000 hectares de domaine public fluvial et 4 000 ouvrages d’art sur 7 600 kilomètres de fleuves, canaux et rivières navigables.
Une valorisation des territoires
Créé il y a trente ans, l’établissement étatique a orienté, depuis quelques années, ses actions vers les territoires. « Les voies navigables ne dégagent de la valeur que s’il existe une alliance forte avec
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Cet article fait partie du Dossier
Voies navigables : les collectivités sur le pont
1 / 5
article suivantSommaire du dossier
- Voies navigables : les collectivités sur le pont
- Des pistes pour fluidifier le fret fluvial
- Voies navigables : au milieu des métropoles, des rivières à l’utilité réinventée
- « Pour l’essor du transport fluvial, régions, métropoles et Europe sont pertinentes »
- Des projets sur les canaux portés avec l’espoir d’une irrigation économique
Thèmes abordés