Depuis son vaste bureau intégralement encadré par de larges baies vitrées, Anne-Sophie Dournes peut contempler à loisir la basilique où sont inhumés les rois de France. La DGS a pris possession des lieux dès l’été, aussitôt passées les élections municipales qui ont consacré, à Saint-Denis, la chute d’un siècle de leadership communiste.
Au côté du nouveau maire (PS), Mathieu Hanotin, la responsable est en terrain familier, à double titre. Elle connaît bien ce territoire pour avoir occupé plusieurs postes au sein du département. Ensuite, par sa proximité déjà ancienne avec l’édile, tout à tour vice-président du département de la Seine-Saint-Denis puis délégué au sport et aux grands événements. « Nous avons pris nos postes à la ville en même temps, nous sommes tous deux dans une première expérience réciproque », confie la DGS qui dit souvent « on », se positionnant de fait dans cette victoire politique.Le déballage des cartons à l’hôtel de ville a été bref, tant la rentrée a été perturbée. Dès le mois d’octobre, la mobilisation des agents s’est en effet mise à gronder juste sous les fenêtres du maire et de celles d’Anne-Sophie Dournes. En cause ? La décision de la nouvelle municipalité d’amener les agents de la ville à effectuer 1 607 heures travaillées par an.
Défi ardu
« Le maire avait annoncé vouloir conduire cette réforme dans le cadre du retour à la légalité et qu’elle serait mise en œuvre rapidement. On a fait ce choix », justifie sans ciller la directrice. Autre élément de grogne : la mise en place du Rifseep (régime indemnitaire), qui conditionne une partie de la prime annuelle des agents au présentéisme.
« Rien n’obligeait à lier les deux, ni à faire de cette mesure une priorité absolue. Cela donne le ton
[70% reste à lire]
Article réservé aux abonnés
Gazette des Communes
Thèmes abordés