Pour les décideurs publics, renouveler les générations d’agriculteurs s’inscrit dans les priorités, en partie traitées par les projets alimentaires territoriaux existants. Il est difficile de fermer les yeux sur quelques données peu encourageantes : une installation équivaut aujourd’hui à trois départs en moyenne. Les revenus faibles, les conditions de travail difficiles et les reprises familiales de fermes de moins en moins fréquentes viennent compléter le tableau.
Pour autant, une part croissante de nouveaux exploitants, attirés, notamment, par un modèle durable, n’est pas issue du monde agricole. Sauf que le manque de formation, l’accès au foncier agricole, l’investissement initial coûteux en outils de production et un réseau peu développé peuvent en démotiver plus d’un ou empêcher la viabilité de leur activité. Ce sont ces agriculteurs en devenir qui sont particulièrement visés par le dispositif des espaces-tests développés et soutenus par des collectivités, souvent propriétaires des terres. A l’image des pépinières et incubateurs destinés aux entrepreneurs, ces terrains sont ainsi mis à leur disposition pendant une saison au minimum afin de « se faire la main » au labeur agricole.
Accompagnement régulier par des professionnels
L’objectif est souvent multiple : faciliter les transmissions d’exploitations, réveiller une agriculture périurbaine endormie et répondre à une demande croissante des habitants d’une alimentation plus locale.
Les candidats ayant un petit capital de départ y voient une opportunité de se frotter à des conditions réelles de ...
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