Dominique Le Niniven, maire de Priziac (981 hab., Morbihan), arbore son jovial sourire alors qu’il appose sur le panneau d’entrée de la commune un autocollant certifiant qu’elle est en catégorie A, la meilleure, en ce qui concerne l’accessibilité aux handicapés. « Si tu ne nous remuais pas, on n’en serait pas là », dit-il à l’adresse de son collègue de Langoëlan (380 hab.), Yann Jondot.
Elu maire en 2014, ce dernier a imaginé et testé dans son village, avec les habitants, des solutions alternatives pour rendre les bâtiments publics accessibles aux personnes en situation de handicap. Des solutions bon marché, bienvenues dans ces petites communes où, malgré les délais de mise en conformité, on peine à s’acquitter des obligations liées à la loi n° 2005-102 du 11 février 2005, dite loi « handicap ». Pour cela, l’atout de Yann Jondot, c’est son handicap : paraplégique, sportif et curieux, il a d’abord mis son expérience à la disposition de sa commune.
« Pas toujours besoin de sommes énormes »
A Langoëlan, la mairie comme le restaurant du bourg disposent d’une rampe mobile, deux logements sociaux répondant aux normes ont été construits. Les agents ont rendu accessibles les toilettes de la mairie pour 3 000 euros. L’accessibilité retrouvée de l’église Saint-Barnabé, inscrite au registre des monuments historiques, fait la fierté du maire. « Il fallait concilier accessibilité, zéro phyto et avis des Bâtiments de France, raconte-t-il. L’architecte a accepté que l’on rouvre une porte latérale et que l’on mette ...
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