[CA du Grand Besançon (Doubs) 68 communes, 193 200 hab.] Essai transformé pour la redevance incitative à l’échelle d’une agglo. Fin 2018, six ans après la mise en place de la facturation au poids et à la levée pour la collecte des ordures ménagères, sur le principe du pollueur-payeur, le Grand Besançon a confirmé son choix politique et ajusté le dispositif. Non parce qu’il fonctionnait mal, mais pour jouer pleinement son rôle de service public et adapter les coûts et l’organisation de la collecte à l’effort des usagers. Cette réorganisation, effective depuis janvier 2019, fut aussi l’occasion de revoir le marché avec le prestataire, Veolia, qui assure 18 % de la collecte – le reste étant assuré en régie –, et de réviser le protocole horaire des agents. L’occasion, aussi, d’inclure les quinze nouvelles communes ayant rallié l’agglo dans le cadre de la loi « Notre ». Celles-ci facturaient déjà le traitement des ordures ménagères par une redevance incitative, mais uniquement à la levée, et non à la pesée, qui oblige à réduire encore davantage ses déchets.
Pour les pionnières, depuis la mise en place de ce mode de redevance, la production de déchets résiduels a en effet baissé de 34 % sur le territoire de l’agglo. Elle avait déjà diminué de 27 % la première année, mais l’extension des consignes de tri en 2017 à tous les emballages plastique avait donné lieu à une nouvelle accélération. Sur le territoire de l’agglo, la moyenne est aujourd’hui de 150 kilogrammes de déchets résiduels par an et par habitant, contre plus de 400 en moyenne en France, selon l’Ademe.
Cercle vertueux
Ces bons gestes et comportements des Grands Bisontins font qu’ils étaient de plus en plus nombreux à ne présenter leur bac de déchets résiduels qu’une fois sur deux, voire une fois sur trois ou quatre. Des informations transmises par les bacs eux-mêmes, tous pucés. « Le système nous fournit beaucoup de données, c’est du bonheur », explique Marie-Laure Journet Bisiaux, directrice du service de gestion des déchets de l’interco.
Alors, depuis le 2 janvier 2019, 39 nouvelles communes sont passées à un rythme de ramassage
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