La contre-offensive française est simple : le siège des institutions européennes repose sur des traités. Pour éviter de voir Strasbourg dépossédée par étape de son statut de siège du Parlement européen, Laurent Wauquiez, ministre des Affaires européennes a porté l’affaire du vote des eurodéputés devant la Cour de justice de Luxembourg.
Cette démarche effectuée dans la foulée du vote contre Strasbourg a rassuré le sénateur-maire (PS) Roland Ries.
« Nous changeons de braquet et de méthode. Des parlementaires européens revendiquent que le Parlement ne dispose que d’un siège unique, c’est prévu par les traités et c’est Strasbourg. Je demande donc que tout soit réuni dans notre ville pour couper court aux discussions sur les transferts de documents et de personnes », indique-t-il.
Roland Ries estime également que nombre des arguments des anti-Strasbourg sont « des mythes », comme les transferts de documents par camion, qui sont finis depuis longtemps.
Proximité avec les habitants
« Avec les moyens technologiques d’aujourd’hui, rien n’est plus facile que de travailler à distance. En se fixant à Strasbourg, le Parlement européen a tout à faire gagner à la construction européenne. Les citoyens de l’Union jugent cette “Europe de Bruxelles” trop technocratique et éloignée des gens. Notre ville, siège de la Cour européenne des Droits de l’Homme, du Médiateur européen, du Conseil de l’Europe, etc., offre à l’Europe une proximité avec ses habitants à même de réhabiliter l’idée européenne », insiste Roland Ries.
La négociation du prochain contrat triennal Strasbourg-Ville européenne (2012-2014) démontrera l’attachement de l’Etat français à cette perspective.
Le précédent contrat s’est élevé à 244,5 millions d’euros.
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