Aymar de Germay, le maire (DVD) de Marmagne (2 000 hab., Cher), en a fait son credo : « Le temps de l’élu bâtisseur qui dépensait pour construire est terminé. Avec les contraintes budgétaires, l’élu est d’abord un gestionnaire. Il doit réformer, rationaliser, dépenser moins et mieux pour assurer les missions de service public. Pour cela, il s’inspire des méthodes du privé. C’est une révolution en termes de management public ». Comme Aymar de Germay, formé à Sciences-po et à l’Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales, de plus en plus d’édiles revendiquent un positionnement de maire chef d’entreprise. Conduite de projet, rationalisation des achats, management par objectif, comptabilité analytique, guichet de départ… Le vocable du monde de l’entreprise franchit la porte de l’hôtel de ville.
Badgeuses
Le journaliste et producteur Karl Olive, maire (DVD) de Poissy (Yvelines), qui se décrit en tant que « chef d’une entreprise de 850 agents au service des 37 100 habitants », a mis en place une politique de RH digne du privé. Contre l’absentéisme, il a imposé des badgeuses. Parallèlement, il a lancé le pacte « Poissy bien-être » afin d’améliorer les conditions de travail. La mesure emblématique : le sport au travail, soit deux heures par semaine offertes aux agents sur leur temps de travail durant dix semaines. « C’est un contrat gagnant-gagnant, commente-t-il. Entre 2017 et 2018, on a enregistré une baisse de près de 5 % de l’absentéisme, soit 750 jours d’absence en moins, et 100 000 euros d’économie. »
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