Lors de l’audition par la commission du développement durable de l’Assemblée nationale, Thierry Mariani le secrétaire d’Etat aux Transports, a estimé que « si 70 % des projets du Snit étaient réalisés, ce serait un succès ».
Il a aussi indiqué « qu’il était évident selon lui que la participation des collectivités territoriales constituerait l’un des éléments pour donner la priorité à tel ou tel projet ».
« Les collectivités seront les premiers financeurs du Snit, avec 37,3 %, contre 32 % pour l’Etat, qui doit pourtant avoir un rôle décisif. Jamais un tel effort n’a été demandé aux collectivités. Quelle est la dimension de stratégie de ce schéma quand l’Etat délègue à ce point ? », avait notamment souligné un peu plus tôt Maxime Bono, député (SRC) de Charente-Maritime.
Le gouvernement a publié le 28 janvier son projet de Snit, qui définit la politique de l’Etat pour les 20 à 30 ans à venir.
Ce document prévoit quelque 166 milliards d’euros d’investissements, destinés :
- à 62,2% au développement du réseau ferré,
- à 18% aux transports en commun (projets du Grand Paris exceptés),
- à 9,7% au fluvial,
- à seulement 7,8% aux routes.
Réunion interministérielle sur le canal Seine-Nord-Europe
Thierry Mariani a également été interrogé par le député de la Somme Stéphane Demilly (NC) sur l’avancée du projet du canal Seine-Nord-Europe, « particulièrement « grenello-compatible » et dont le financement est assuré à plus de 97%, mais toujours pas lancé ».
Il a répondu qu’une réunion interministérielle était prévue la semaine prochaine, le 7 mars d’après ses sources.
Ce canal à grand gabarit doit relier la Seine et l’important réseau fluvial de l’Europe du Nord d’ici 2016.
Mais le projet a connu des retards, en raison de difficultés à boucler son financement complexe de 4,2 milliards d’euros, partagés entre l’Etat, les collectivités, l’Europe et le futur partenaire privé.