Deux petits mois avant les évènements de Mai 68, le philosophe Henri Lefèbvre – considéré comme l’un des pères de la sociologie urbaine – publiait « Le droit à la ville. » Critiquant une urbanisation fonctionnaliste et sans âme, où le citadin n’a d’autres choix que de survivre dans des grands ensembles ou des zones pavillonnaires périphériques et non de véritablement vivre, il fût l’un des premiers universitaires français à penser la ville comme un terrain politique et non plus seulement un espace géographique. Logiquement, à la veille du cinquantième anniversaire de ces révoltes étudiantes rapidement transformées en crise sociale généralisée, les colloques mettant l’œuvre d’Henri Lefèbvre à l’honneur se sont multipliés ces dernières semaines, partout en France.
Deux jours durant, le laboratoire d’idées « La ville en commun » – marqué à gauche – a mis en débat son héritage, analysé les prolongements contemporains de sa pensée dans les métropoles du XXIème siècle et réfléchit à de nouvelles politiques territoriales émancipatrices. De quoi… tomber de haut. « Lorsque je suis arrivé aux responsabilités en 2001, j’ai été stupéfait et sidéré de constater le vide de la pensée politique autour de la ville et des idées urbaines […]
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