Les quelque 6.000 lauréats de l’examen professionnel de rédacteur peuvent être rassurés.
La validité de ce dernier est désormais assurée sans limitation de durée.
Au cours des négociations sur la réforme de la catégorie B, le Direction générale des collectivités locales (DGCL) a en effet indiqué aux syndicats que les collectivités pourraient continuer à procéder à des nominations dans ce vivier, au-delà du 1er décembre 2011, date limite que prévoyait le décret du 28 novembre 2006.
Nomination dérogatoire aux quotas – Autre engagement de la DGCL : la poursuite de la procédure de nomination dérogatoire aux quotas.
Les collectivités pourront en effet continuer à effectuer des promotions par cette voie, dans la proportion d’une nomination pour deux recrutements par concours, détachement ou mutation externe.
Les syndicats déplorent néanmoins une « victoire à la Pyrrhus », compte tenu de l’effectif existant de lauréats qui ne pourra que difficilement être résorbé. Surtout si l’organisation de cet examen professionnel se poursuit, comme cela a encore été le cas en fin d’année dernière.
En mal de nomination – La CGT réclame pour sa part un « dispositif exceptionnel », soit la possibilité de nommer ces fonctionnaires hors quotas. Or l’AMF aurait opposé une fin de non-recevoir à cette revendication, en raison de la situation budgétaire plus que tendue dans le secteur public local. « Les employeurs et la DGCL se renvoient la balle sur le sujet », regrette Michèle Kauffer, secrétaire générale d’Ufict-CGT.
Le syndicat réfléchit donc aux moyens d’alerter le gouvernement et les élus locaux sur la situation de ces lauréats en mal de nomination.
Par exemple à donner la consigne collective à ces derniers, qui dans les faits accomplissent pour la plupart déjà des missions de rédacteur, de ne pas effectuer pendant un temps ces missions.