Le 21 décembre, le président du conseil régional Languedoc-Roussillon a tancé les présidents des trois universités de Montpellier à propos du projet d’Initiative d’Excellence (Idex) doté par l’État de 7,7 milliards d’euros. « Le dossier de Montpellier est excellent, mais il risque d’être rejeté parce qu’il n’y a pas d’accord sur la gouvernance », a affirmé Christian Bourquin.
Les 5 à 10 sites bénéficiaires des investissements d’avenir du « Grand emprunt » seront dotés d’un capital placé dans une structure de gouvernance.
Or, les trois universités montpelliéraines n’ont pas encore formalisé à ce jour de gouvernance unique (un porteur de projet doté d’une personnalité morale est nécessaire et une fondation est évoquée) alors que la date limite pour une candidature Idex est fixée au 7 janvier à 13 heures.
Laisser passer l’opportunité d’obtenir entre 700 millions et 1 milliard d’euros
Pour le conseil régional, « il ne faut pas laisser passer l’opportunité d’obtenir entre 700 millions et 1 milliard d’euros pour la recherche et l’enseignement supérieur en Languedoc-Roussillon ».
Christian Bourquin a également adressé le 21 décembre une lettre aux enseignants-chercheurs pour exprimer sa « vive inquiétude » : « Le risque est bien réel de perdre ce concours national soumis à un jury international ».
Lors de la session du conseil régional du 22 décembre, tous les groupes d’élus hors Front National ont signé une motion présentée par le président qui suspend le vote de l’avenant au contrat de projets État-Région 2007-2013 ainsi que les financements à l’enseignement supérieur et à la recherche. Un cinquième du montant du CPER va à l’université et l’avenant devait notamment préciser les premiers engagements financiers de la région au titre du plan Campus. Une délégation spéciale des groupes d’élus signataires de la motion doit accompagner le président à son invitation lancée au monde universitaire le 4 janvier à l’Hôtel de Région, en présence du préfet de région et du recteur d’Académie.
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