Comment cette inquiétude se traduit-elle concrètement pour cette commune de 120 habitants, membre de la Communauté d’agglomération nyortaise, qui en compte 100.000 ?
« On n’a plus de projet », résume Marie-Christine Bouchery. Cette vive inquiétude, qui semble bien réelle, tous les élus municipaux croisés en cette première matinée de congrès l’expriment a leur manière.
« Il est inconcevable pour nous de disposer de moins de ressources, mais de devoir exercer davantage de compétences », souligne a son tour Christian Couchy, conseiller municipal de Moule, en Guadeloupe. « Des jeunes sont dans la rue, et nous n’avons aucun moyen pour leur venir en aide, illustre-t-il. Aucun moyen, non plus, pour résoudre la crise du logement, encore plus sévère en outremer qu’en métropole ».
Bernard Thivend, maire de Pouilly-les-Nonains, président de la communauté de communes de l’Ouest Roannais (Loire), décrit les réflexions en cours pour fusionner sa communauté de communes avec une autre, afin de rationaliser les périmètres. Une rationalisation opportune ? Défensive, plutôt, sous-entend l’élu : « Si nous ne le faisons pas, la loi de réforme territoriale qui vient d’être adoptée aboutira a ce que l’on nous l’impose ». « J’attends du président Sarkozy qu’il s’engage a ce que les ressources que l’on nous promet en compensation de la suppression de la taxe professionnelle nous soit réellement garanties », conclut-il.
Dans ce concert, André Laignel ne dissonne pas : « La situation des collectivités est de plus en plus dramatique », déplore-t-il. « Les réformes en cours signent le recul de la décentralisation, l’étouffement des finances locales, fulmine-t-il. Quant au conseiller territorial, « c’est une création du Dr Frankenstein, un être hybride, qui prépare la suppression d’un échelon. Si nous revenons au pouvoir, nous reviendrons sur cette réforme, conclut le secrétaire général (PS) de l’AMF.
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