L’annonce de l’ouverture prochaine, à Paris, de deux camps de réfugiés au cœur d’une zone urbaine dense, qui se veut moderne et unique en Europe, est intervenue au lendemain d’un triste événement : le centre d’accueil pour migrants à Forge-les-Bains dans l’Essonne, qui devait ouvrir en octobre et accueillir 91 demandeurs d’asile, a été incendié dans la nuit du 5 au 6 septembre. Cet acte – d’origine probablement criminelle selon les premiers éléments de l’enquête – montre à quel point il est difficile de mettre en œuvre une politique d’accueil des réfugiés, tant elle suscite des peurs et des oppositions au sein de la population.
Le premier camp de réfugié parisien, qui devrait ouvrir début octobre, se situera sur le site Dubois, une friche industrielle de la SNCF à proximité de la Porte de la Chapelle. « C’est un outil sobre, propre et beau, un bel objet qui va rassurer les habitants et entraîner, je l’espère, un élan de solidarité », a déclaré le maire du 18e arrondissement, Éric Lejoindre.
Installation temporaire
Destiné au primo-accueil des réfugiés, le dispositif comporte quatre entités. Un pôle « accueil » logé dans une structure gonflable inspirée par Hans-Walter Muller, de 1000 m2. Les équipes d’Emmaüs vont y effectuer une première évaluation administrative et sociale de la situation des personnes, délivrant des informations et des conseils sur leurs droits et les démarches à faire.
Le pôle « hébergement », situé dans un grand hangar, est constitué d’une centaine de ...
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