Alain Rousset (PS), élu président de la nouvelle région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin avec 108 voix (une de plus que sa majorité), fera office de doyen des présidents de régions, en débutant ce quatrième mandat.
Il perdra en revanche la présidence de l’Association des régions de France que pourrait briguer Philippe Richert (LR), selon le Républicain Lorrain. L’ancien ministre en charge des collectivités territoriales dans le gouvernement Fillon (2010-2012) a en effet été élu sans problème dans la nouvelle région du grand Alsace Champagne-Ardenne Lorraine.
En Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, Carole Delga (PS) remporte sans surprise le scrutin. A 44 ans, l’ancienne secrétaire d’Etat au commerce et à l’artisanat (juin 2014 – juin 2015) est la plus jeune président(e) de région.
Ancienne fonctionnaire territoriale à la mairie de Limoges, de 1994 à 1996, en charge des monuments historiques et archéologiques, elle rejoint le conseil régional de Midi-Pyrénées en 2005, au poste de DGA de l’aménagement du territoire, qu’elle quitte en 2009.
Elle succède au très expérimenté Martin Malvy, président de la région depuis 1998.
Très heureux de transmettre le flambeau à @CaroleDelga, avec elle, je sais qu'il est entre de bonnes mains! #LRMP pic.twitter.com/rxXEBTcuNT
— Martin MALVY (@martinmalvy) January 4, 2016
Sous le signe de l’austérité
En Bourgogne – Franche-Comté, Marie-Guite Dufay (PS) a été élue à la présidence de la région, mais au deuxième tour de scrutin seulement, après le vote blanc de 2 élus PRG au premier tour, selon le site de France 3 Bourgogne.
La nouvelle présidente a proposé la commission Finances, politiques publiques et citoyenneté à l’opposition, qui pourrait être présidée par Alain Joyandet a annoncé François Sauvadet.
#BFC @sauvadet propose @AJoyandet #lr pour présider la 1re commission du nouveau conseil régional de Bourgogne Franche-Comté
— Jérémy Chevreuil (@JeremyChevreuil) January 4, 2016
En Nord-pas-de-Calais Picardie, c’est Xavier Bertrand (LR) qui a été élu dès le premier tour – les élus du FN n’ont pas pris part au vote. Tout comme Laurent Wauquiez (LR) en Auvergne-Rhône-Alpes, qui annonce la rigueur, pour les élus régionaux au premier chef : baisse des indemnités, diminution du nombre de membres siégeant à la commission permanente… Ce sont 19 millions d’euros d’économies qui sont espérés par la nouvelle majorité (pour un budget global d’environ 3 milliards d’euros).
Nous aurons d'autant plus de poids et de crédibilité que les élus s'appliquent à eux mêmes des mesures de rigueur @auvergnerhalpes
— laurent wauquiez (@laurentwauquiez) January 4, 2016
Hervé Morin (UDI), ancien ministre de la Défense de François Fillon (2007-2010), qui avait remporté les élections avec une avance de 4700 voix seulement, sera le premier président de la Normandie réunifiée. Il a rassemblé 56 suffrages, soit 2 de plus que sa majorité. Lui aussi annonce une diminution des indemnités des élus, de l’ordre de 40 % par rapport au plafond légal. Une économie chiffrée à 1,4 million d’euros par an. Le cabinet devrait aussi être resserré, et le journal régional supprimé.
Ces nouveaux exécutifs devront, entre autres choses, mettre en oeuvre la réforme de la décentralisation introduite par la Loi NOTRe, mais aussi déterminer, avant le 1er octobre prochain, le nouveau nom et le lieu d’implantation de la capitale régionale.
Cet article est en relation avec le dossier
Thèmes abordés