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Emploi

Mobilisation pour l’apprentissage : le Medef se passerait bien des régions

Publié le 13/05/2015 • Par Michèle Foin • dans : A la une, France

La réforme de la formation professionnelle à peine sur les rails, le Medef veut remettre à plat le financement de l’apprentissage et devenir co-décisionnaire de la carte des formations professionnelles. Des propositions émises ce mardi 12 mai 2015 que les régions jugent consternantes.

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« Surpris », « étonnés », « choqués » : les présidents de région n’ont guère apprécié les  positions du Medef lors de la réunion de mobilisation pour l’apprentissage et la formation professionnelle, organisée à Matignon ce mardi 12 mai 2015. Cette rencontre au sommet des représentants de l’Etat, des régions et des partenaires sociaux était inédite et devait déboucher sur des mesures immédiates pour muscler la formation des demandeurs d’emploi et l’apprentissage dès la rentrée 2015 (voir encadré). Concernant ce deuxième volet, visiblement, le Medef n’a toujours pas digéré la réforme de la taxe d’apprentissage. Instaurée par la loi du 5 mars 2014, elle laisse moins de liberté qu’avant aux entreprises pour flécher la taxe d’apprentissage vers les organismes de formation de leur choix, tandis que les régions reçoivent directement 51% du fruit de la collecte et l’affectent en fonction des priorités territoriales.

Système à l’allemande

« Le financement doit être beaucoup plus direct et aller des entreprises vers les centres de formation des apprentis (CFA), sans se perdre par les régions. Plus nous tendrons vers un système à l’allemande, où les entreprises ont une liberté totale et pilotent l’apprentissage, mieux on se portera », a déclaré Pierre Gattaz, président du Medef, au sortir de la réunion. De même, le Medef ne semble toujours pas accepter le chef de filat régional en matière d’apprentissage. « Il faut que les branches professionnelles puissent avoir une co-responsabilité avec les régions sur les filières d’apprentissage des bassins d’emploi », a encore proposé Pierre Gattaz.

A lire aussi : Apprentissage : faut-il se passer du pilotage des régions ?

Donneur de leçons

Deux propositions qui passent très mal auprès des présidents de région. « Le service public régional de l’orientation, ce sont maintenant les régions ! Nous sommes chefs de file de l’apprentissage. Alors que l’on nous aide à faire notre travail ! Et pour le faire bien, il faut plus d’entreprises pour embaucher des apprentis ! », a tonné René Souchon, président de la région Auvergne. « La mobilisation pour l’apprentissage des entreprises adhérentes au Medef, c’est de l’ordre de 3% ! », a de son côté taclé Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, qui n’apprécie pas que le Medef vienne donner des leçons. « Il faudrait tout de même que ceux qui défendent l’apprentissage comme étant la solution à tous les problèmes assument aussi leurs responsabilités et se comportent comme des gens responsables, en vrais maîtres d’apprentissage » a-t-il ajouté.

Manque de confiance

Des positions qui semblent d’autant plus insensĂ©es Ă  Pascale GĂ©rard, prĂ©sidente de la commission formation professionnelle de l’Association des rĂ©gions de France (ARF), que dorĂ©navant, les dĂ©cisions d’ouverture de sections d’apprentissage sont prĂ©sentĂ©es devant les comitĂ©s rĂ©gionaux de l’emploi de la formation et de l’orientation professionnelle (Crefop), nouvelle instance rĂ©gionale de gouvernance quadripartite regroupant des reprĂ©sentants de l’État, du conseil rĂ©gional, des organisations professionnelles d’employeurs ainsi que des organisations syndicales de salariĂ©s. « La carte des formations ne peut de toute façon pas relever des partenaires sociaux puisqu’il s’agit d’une compĂ©tence pleine et entière des rĂ©gions confirmĂ©e par la loi du 5 mars 2014 », a-t-elle martelĂ©. Pascale GĂ©rard reste cependant optimiste. « Nous avons rĂ©ussi Ă  trouver un vrai compromis social sur la formation professionnelle. Sur l’apprentissage, on est encore loin du compte. La confiance doit s’installer, c’est une affaire de temps. »

La réunion du 12 mai 2015 a débouché sur la signature d’une convention entre l’Etat et les régions sur le développement de l’apprentissage :

  • Aide « TPE jeunes apprentis » : l’État facilitera l’accès Ă  l’apprentissage des mineurs en prenant Ă  sa charge le coĂ»t de l’apprenti pour les entreprises de moins de 11 salariĂ©s durant la première annĂ©e. Le montant de l’aide forfaitaire est de 368 euros par mois, et couvre la rĂ©munĂ©ration lĂ©gale et les cotisations sociales. Elle sera cumulable avec les autres aides. L’Etat prĂ©voit d’y consacrer 350 millions d’euros.
  • Une meilleure visibilitĂ© sur le dĂ©ploiement des crĂ©dits : jusqu’à maintenant, les rĂ©gions naviguaient Ă  l’aveugle sans connaĂ®tre le montant de la part rĂ©gionale de la taxe professionnelle qui leur revenait. L’Etat s’engage Ă  communiquer dès le mois de mai aux CFA et aux rĂ©gions les ressources dont elles vont bĂ©nĂ©ficier.
  • 4000 contrats d’apprentissage dans la fonction publique : l’État participera Ă  l’effort de dĂ©veloppement de l’apprentissage en proposant plus de 4000 contrats d’apprentissage dans ses ministères et Ă©tablissements publics. Il communiquera aux rĂ©gions la rĂ©partition territoriale de ces besoins pour faciliter l’orientation des jeunes.
  • Actions communes de promotion de l’apprentissage : État et rĂ©gions Ă©laboreront des actions communes de promotion de l’apprentissage et de prospection auprès des entreprises, notamment les entreprises dĂ©lĂ©gataires de service public. L’État s’engage Ă  mobiliser l’ensemble du gouvernement, comme cela avait Ă©tĂ© fait lors de la promotion des emplois d’avenir. Plus largement, un plan d’action rĂ©gional de prospection doit ĂŞtre arrĂŞtĂ© et mis en Ĺ“uvre avant la fin juin par l’État, les rĂ©gions et PĂ´le Emploi. Il sera dĂ©fini dans le cadre des comitĂ©s rĂ©gionaux de la formation et de l’orientation professionnelle (Crefop) en s’appuyant sur les missions locales, les CFA et PĂ´le emploi. Chez ce dernier, 4000 conseillers exclusivement dĂ©diĂ©s Ă  la relation entreprise, en poste d’ici au mois de juin, seront chargĂ©s de prospecter.
  • Un meilleur accès pour les jeunes des quartiers : les jeunes des quartiers de la politique de la ville ne reprĂ©sentent que 5% des entrĂ©es en apprentissage. L’État s’engage Ă  complĂ©ter les dispositifs rĂ©gionaux pour accompagner vers l’apprentissage les jeunes qui en ont le plus besoin, avec le dispositif « rĂ©ussite apprentissage », pris en charge par l’État. Ainsi, 10 000 jeunes bĂ©nĂ©ficieront d’un accompagnement personnalisĂ©, de l’entrĂ©e en apprentissage jusqu’au suivi durant le contrat. Un appel Ă  projet sera rapidement lancĂ© pour un dĂ©marrage dès la rentrĂ©e 2015.
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Mobilisation pour l’apprentissage : le Medef se passerait bien des régions

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jeanmarie13000

14/05/2015 12h30

Le MEDEF ou l’enfumage permanent.

Le succès de l’apprentissage en Allemagne doit beaucoup Ă  la forte implication des partenaires sociaux. En effet, les syndicats sont Ă©troitement associĂ©s Ă  la rĂ©gulation du système et y font valoir les intĂ©rĂŞts des salariĂ©s et des apprentis. Ils sont systĂ©matiquement consultĂ©s dans la dĂ©finition des contenus et des conditions matĂ©rielles de rĂ©alisation de la formation, et ce Ă  tous les niveaux auxquels des dĂ©cisions relatives Ă  la formation professionnelle sont prises : le niveau fĂ©dĂ©ral interprofessionnel, le niveau fĂ©dĂ©ral de la branche professionnelle, le niveau rĂ©gional interprofessionnel et professionnel, le niveau de l’entreprise oĂą la formation est organisĂ©e et oĂą le Conseil d’entreprise dispose d’un droit de co-dĂ©cision.

Par ailleurs, en l’absence d’un mĂ©canisme de mutualisation des coĂ»ts, la quasi-totalitĂ© de la formation pratique y est Ă  la charge des entreprises, ce qui n’est pas le cas en France puisque les RĂ©gions et l’Etat financent environ la moitiĂ© des dĂ©penses.

Et tant qu’Ă  parler de l’Allemagne, autant faire de l’information complète : le vrai succès de nombre d’entreprises est liĂ© Ă  plusieurs facteurs. D’abord la cogestion dans les entreprises (Ă  laquelle le MEDEF est opposĂ©) qui donne un pouvoir très fort aux salariĂ©s :

– obligation de comitĂ©s d’Ă©tablissement qui sont de droit Ă  partir de cinq salariĂ©s avec des pouvoirs très Ă©tendus, allant de la simple information Ă  la co-dĂ©termination,
– prĂ©sence de reprĂ©sentants des salariĂ©s dans les instances dirigeantes des grandes entreprises : prĂ©sence d’un tiers Ă  50% de salariĂ© dans les conseils de surveillance.

murakami

14/05/2015 03h30

Sujet très intĂ©ressant : je pense que celui qui finance doit dĂ©cider de l’utilisation des fonds.En l’occurrence, il y a trois financeurs : L’Ă©tat, la RĂ©gion et les entreprises.Chaque entitĂ© devrait complĂ©ter les compĂ©tences des deux autres pour Ă©viter les doublons.L’Ă©tat doit veiller Ă  ce qu’il n’y ait pas trop de dĂ©sĂ©quilibres au niveau des financements pour avoir une offre de formation Ă  peu près Ă©gale entre rĂ©gions pauvres et riches par un mĂ©canisme de pĂ©rĂ©quation.La RĂ©gion de par sa compĂ©tence sur les lycĂ©es professionnels doit investir en fonction des bassins d’emplois et de la politique industrielle rĂ©gionale.Et les entreprises, par le biais de leur OPCA ou des OCTA et des branches professionnelles doivent complĂ©ter le dispositif par des financements croisĂ©s en fonction des besoins sur les mĂ©tiers en tension ou sur la formation professionnelle continue.

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