L’arrivée de nouveaux élus au lendemain des municipales de mars 2014 et des difficultés logistiques avaient retardé un mouvement initié depuis 2011. Contrairement à une rumeur persistante, la fusion entre l’Association des maires de grandes villes de France (AMGVF) et l’Association des communautés urbaines de France (ACUF) n’était pas enterrée pour autant.
La preuve, lors d’une réunion commune, le 17 mars dernier, les deux organisations ont décidé de l’opération. La nouvelle structure devrait s’appeler « Territoires urbains », conformément au vœu de l’AMGVF lors de son bureau élargi du 2 juillet 2014. « Il s’agit de marquer le fait que notre association compte autant de grandes villes que d’intercommunalités. C’est, aussi, pour nous, une façon de montrer que nous sommes déterminés à faire entendre la voix de l’urbanité », avait, alors, expliqué le président de l’AMGVF et maire (UMP) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.
C’est ce dernier qui présidera la structure légèrement dominée par la droite. Le leader de l’ACUF et sénateur-maire (PS) de Lyon, Gérard Collomb en sera le président délégué. C’est chez lui, dans la cité des Gaules, que fin novembre 2015 sera définitivement actée la fusion.
La parité politique sera respectée au sein du bureau. Le premier vice-président devrait être Jean-Louis Fousseret (PS), le second Christian Estrosi (UMP). André Rossinot (UDI) devrait occuper les fonctions de secrétaire général et François Cuillandre (PS), celles de trésorier général.
Anticiper le non-cumul – L’association prendra la forme de plusieurs « scènes », selon l’expression de Gérard Collomb. En clair : les différentes composantes territoriales de la structure disposeront d’une autonomie d’expression. Quatre collèges seront créés en ce sens.
- Le premier mêlera les communautés urbaines et les métropoles
- Le deuxième regroupera les grandes agglomérations
- Le troisième rassemblera les grandes villes
- Enfin, les grandes communes et intercommunalités d’Ile-de-France seront réunis au sein d’un collège particulier
Objectif commun : renforcer l’expertise et la force de frappe des acteurs urbains. L’introduction en 2017 du non cumul entre un mandat de parlementaire et une fonction exécutive locale change en effet la donne. L’AMGVF et l’ACUF perdront leurs relais naturels : les députés-maires et autres sénateurs-maires de grandes villes. Il leur faudra donc, dépenser davantage d’énergie en lobbying tout en disposant de techniciens capables de proposer des amendements clés-en-main.
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