En pleine réformes des collectivités et de la taxe professionnelle, Eric Jalon a remplacé Edward Jossa au poste de directeur général des collectivités locales. Nommé en Conseil des ministres le 16 septembre, cet ancien du cabinet de Nicolas Sarkozy à l’Intérieur nous présente son parcours et le travail de sa direction sur les dossiers en cours.
Quel a été votre parcours avant votre arrivée la semaine dernière à la tête de la DGCL ?
A la sortie de l’ENA, j’ai fait le choix du corps préfectoral car j’estime que le service de l’Etat commence sur le territoire. J’ai appris pendant quatre ans à connaitre les élus et j’ai appris que l’expertise ne remplace pas l’expérience. J’ai aussi appris la responsabilité et la réactivité car nous sommes, dans ce type de métier, rapidement confrontés au résultat.
J’ai travaillé à partir de 2002 à l’inspection générale des finances, ce qui m’a permis d’aborder des questions très diverses, et d’acquérir une exigence méthodologique que j’espère avoir conservé depuis. En 2004, j’ai pris un premier poste à la DGCL où j’ai été rapporteur du rapport «Fouquet» (sur la réforme de la taxe professionnelle, NDLR) avant de rejoindre le cabinet de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. J’ai par la suite exercé des fonctions dites de «support» au sein du ministère, à la direction financière et immobilière.
Comment s’est passée la prise de poste dans cette période de réformes ?
Le passage de relai s’est effectué très simplement. Il fallait choisir un moment pour qu’il s’effectue et la préparation des réformes a été considérée comme assez avancée pour que cela se fasse maintenant. Prendre un tel poste dans une période de réformes est nécessairement plus difficile, mais aussi beaucoup plus intéressant et motivant !
Quel travail reste-t-il à faire sur les deux grandes réformes en cours à la DGCL, alors même que la partie institutionnelle a pris du retard ?
Notre rôle est de traduire une volonté politique dans un corpus juridique. Le travail de la DGCL a été intense ces derniers mois, il continuera de la même manière pendant toute la durée de la discussion parlementaire jusqu’à l’achèvement de ces réformes. Pour le volet institutionnel, c’est un sujet nécessairement complexe et sensible. Il n’y a aucun retard, mais la volonté de faire les choses dans l’ordre : les consultations et le travail technique précèdent le débat parlementaire. Le président de la République a souhaité une réforme vaste et ambitieuse. Prendre le temps nécessaire est légitime quand il s’agit de sujets qui touchent à la vie des citoyens et des collectivités.
Pour en savoir plus
Retrouvez notre dossier sur la réforme des collectivités
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