« J’ai l’honneur de solliciter de votre très haute bienveillance la mise en place d’un cadre d’emploi pour la spécialité cynophile dans notre administration ». La revendication, adressée au ministre de la fonction publique, n’émane ni d’un syndicat ni d’une organisation professionnelle mais d’un jeune maître-chien, gardien principal à la police municipale d’Avignon. « Cela fait des années que j’entends mes collègues se plaindre de leur situation statutaire sans jamais être entendus par les pouvoirs publics, explique David Royer, 33 ans. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de passer à l’action en mon nom propre ». L’enquête, extrêmement rigoureuse, lancée en octobre dernier, a ainsi permis de dénombrer 407 fonctionnaires cynophiles, répartis sur 115 communes et environ 400 chiens de patrouilles, soit autant que le cheptel de la police nationale. « Compte tenu de notre forte présence, de notre ambition à nous professionnaliser mais également des exigences réglementaires contenues dans le Code rural, je demande au ministre de reconnaître notre spécialité par la création d’un cadre d’emploi et la mise en place de formations qualifiantes et spécifiques » explique David Royer. Dans le prolongement de cette requête, celui-ci a participé le 5 mars dernier à Saint-Gervais d’Auvergne (63) à une réunion de la Commission des relations entre les administrations sous l’égide de la Société centrale canine. Objectif : mettre en place en 2003 un brevet d’aptitude à la conduite d’un chien sur la voie publique pour l’ensemble des cynophiles du secteur privé et du secteur public.
Hervé Jouanneau
Finances
Les équipes cynophiles en quête de professionnalisation
Publié le 04/04/2002 • dans : France
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