C’est dans la prestigieuse salle médiévale du « palais provincial » de Flandres occidentale, à Bruges, que le conseil de développement de la communauté urbaine de Lille a rendu son dernier avis, le 19 septembre. Une consultation importante puisqu’elle portait sur le schéma directeur de l’agglomération lilloise. Mais cette séance délocalisée en Belgique visait d’abord à symboliser la mise en route d’une véritable « eurométropole » entre les collectivités belges et françaises, le grand projet de Pierre Mauroy, président de Lille Métropole. « Vous n’êtes pas vraiment à l’étranger », a lancé Paul Breyne, gouverneur de Flandres occidentale, en recevant le conseil de développement français. Trois jours plus tôt, les Premiers ministres belge et français avaient signé un traité autorisant, comme sur les autres frontières du pays, la collaboration entre collectivités publiques transfrontalières. Cet accord, qui doit être ratifié par les différentes assemblées délibérantes, était attendu depuis dix ans par les responsables de la métropole lilloise. Pour prolonger cette première initiative à Bruges, Pierre Mauroy a proposé au gouvernement de Flandres occidentale d’organiser à son tour une réunion délocalisée à Lille, une invitation que Paul Breyne a immédiatement retenue.
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