Après le naufrage du pétrolier « Prestige » au large des côtes de Galice, la CRPM monte au créneau. La Conférence des régions périphériques maritimes d’Europe, une association qui fédère 150 régions européennes et fêtera son 30ème anniversaire en 2003, interpelle l’Union européenne afin qu’elle s’empare de la question de la sécurité maritime, actuellement gérée par des instances internationales (Organisation maritime internationale, Fipol) à l’efficacité incertaine. « L’Union européenne ne s’est jamais réellement intéressée à la mer et après la catastrophe de l’Erika, on a senti une remarquable hypocrisie de la part des Etats, qui ont refusé d’adopter la proposition de la Commission de créer un fonds d’aide d’un milliard d’euros pour faire face au futures marées noires », déplore François Desrentes, directeur de la CRPM en charge de l’environnement et des activités maritimes. Pour mieux faire entendre la voix des régions, premières concernées par ce type de catastrophe écologique, la CRPM souhaite obtenir le statut d’observateur auprès de l’OMI et de l’Agence européenne de sécurité maritime. Le Fipol lui a reconnu ce droit après l’Erika. « Nous souhaitons ainsi accéder aux dossiers et faire accélérer les procédures », souligne François Desrentes, qui organise dans l’urgence une délégation des présidents de région de la façade Atlantique en Galice, en témoignage de solidarité, mais aussi de colère devant l’inaction européenne.
Xavier Debontride
Environnement
Naufrage du Prestige : la CRPM réclame une remise à plat de la sécurité maritime
Publié le 20/11/2002 • dans : France
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