Alors que la reprise économique se fait attendre, le contrat-jeune en entreprise, les futurs Contrats d’insertion dans la vie sociale (CIVIS) mis en place par le ministre des Affaires sociales, François Fillon, ne parviennent pas à rassurer le Conseil national des villes (CNV). Dans un avis qu’elle vient de rendre, l’instance consultative composée d’élus locaux, de représentants syndicaux et associatifs a tenu à témoigner « sa plus vive inquiétude » quant à la disparition des emplois-jeunes et de la réduction des crédits consacrés aux Contrats emplois solidarité (CES) et Contrats emplois consolidés (CEC). Permettre la réinsertion dans le monde du travail de populations en difficulté, offrir une activité professionnelle valorisante à des jeunes diplômés, répondre à des attentes nouvelles des collectivités territoriales et des territoires, renouveler les effectifs des administrations locales : les emplois aidés ont dépassé leurs objectifs, souligne le CNV. L’instance estime en outre que les nouveaux dispositifs se retrouveront en décalage avec les handicaps des populations sans emploi.
Le CNV estime « indispensable que l’Etat, tenant compte de la conjoncture économique hésitante, de la demande sociale exprimée sur les territoires relevant de la politique de la ville, assure aux collectivités territoriales et aux associations partenaires, les moyens financiers et les outils permettant de poursuivre les actions engagées sous peine de voir les inégalités spatiales et sociales se renforcer ». Si le ministre délégué à la ville, Jean-Louis Borloo, rejoint cette position, il n’est pas sûr que Bercy considère la situation du même œil.
Emmanuelle Piriot
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Publié le 16/01/2003 • dans : France
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