Les élus de la communauté urbaine de Nantes vont planifier l’accueil des grands rassemblements estivaux des gens du voyage. Qu’il s’agisse de pèlerinages de nomades évangélistes ou de fêtes familiales, ces migrations suscitent bien souvent l’inquiétude des collectivités qui redoutent les stationnements sauvages. Celles-ci ont donc décidé de jouer la solidarité entre elles plutôt que de se renvoyer la balle en proposant, à tour de rôle, un terrain. Chaque année, quatre sites seront ouverts de fin juin à mi-septembre. L’agglomération regroupant 24 communes, un même terrain ne sera utilisé que tous les six ans. Soit la durée d’un mandat municipal.
La communauté urbaine s’engage à viabiliser provisoirement les espaces désignés (entre 2 et 20 hectares) et à les remettre dans leur état initial à l’automne, quitte même à rendre leur accès impraticable par la suite. Du côté de la préfecture, la démarche est qualifiée de « pragmatique » et « intelligente ». Au même titre que les aires d’accueil permanentes, la loi Besson du 5 juillet 2000 rend obligatoire la création dans chaque département de ces zones dites « de grand passage ». Le schéma de Loire-Atlantique, approuvé en juin 2002, prévoyait la réalisation d’un guide sur le sujet : celui-ci, en cours de rédaction, intègre cinq autres communes du département au dispositif. Le nombre des aires de grand passage est arrêté par les services de l’Etat : en Loire-Atlantique, ces rassemblements ne dépassent pas les 200 caravanes.
Jacques Le Brigand
Administration et services publics
L’agglomération de Nantes se partage l’accueil des grands rassemblements nomades
Publié le 05/06/2003 • dans : France
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