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Services publics

L’avenir des délégations de service public en questions

Publié le 12/12/2013 • Par Jean-Marc Joannès • dans : Actu juridique, Europe

Mourir à 20 ans... c’est le funeste sort redouté pour la Délégation de service public. Cette perspective a hanté les débats tenus lors de la 12e étude de l’observatoire de la SMACL le 11 décembre 2013, à Pantin.

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« DĂ©lĂ©gations de service public : la loi Sapin 20 après, bilan et perspectives Â». Le thème anniversaire retenu de la loi Sapin du 29 janvier 1993 n’appelait pas, a priori, Ă  la morositĂ©. MalgrĂ© le constat d’un rĂ©gime bien accueilli et plutĂ´t bien maĂ®trisĂ© par les collectivitĂ©s territoriales, dès les premières interventions, un  diagnostic de fragilitĂ© est pourtant  posĂ©.

Intuitu personae et transparence

Samuel Dyens, prĂ©sident de l’association nationale des juristes territoriaux (ANJT), a d’entrĂ©e rappelĂ© les conditions pĂ©rilleuses de naissance de la loi Sapin. Conçue comme un outil de lutte contre la corruption, en rĂ©action aux « affaires Â» qui dĂ©frayaient alors la chronique, elle fut adoptĂ©e très rapidement, avec pour finalitĂ© de concilier un nĂ©cessaire « intuitu personae Â»  avec une transparence accrue, notamment dans la passation des dĂ©lĂ©gations de service public.

HĂ©lène Hoepffner (professeur Ă  l’IEP de Toulouse) et Emmanuel Glaser (avocat) ont soulignĂ© que le juge administratif a renforcĂ© un « trouble d’identitĂ© Â» de la dĂ©lĂ©gation de service public :  sa jurisprudence s’acharne Ă  dĂ©finir  toujours plus prĂ©cisĂ©ment la DSP et son pĂ©rimètre, en se penchant, avec un manque Ă©vident de simplicitĂ© et de clartĂ©, sur les critères de « rĂ©munĂ©ration substantielle issue de l’exploitation du service Â» et de « risque Â» assumĂ© de l’exploitation du service, critères fondamentaux de la DSP posĂ©s Ă  l’article L. 1411-1 du Code gĂ©nĂ©ral des collectivitĂ©s territoriales.

 Une jurisprudence insĂ©curisante

Une jurisprudence nationale administrative effectivement pour le moins confuse. L’affaire du stade Jean Bouin de Paris (CE  3 dĂ©cembre 2010, req. n° 338272) a montrĂ© qu’un mĂŞme montage contractuel pouvait, selon les degrĂ©s de juridictions administratives, ĂŞtre qualifiĂ© de convention d’occupation temporaire du domaine ou de DSP…
En l’absence de qualification non Ă©quivoque des contrats de gestion d’infrastructures, contrat d’occupation du domaine public ou dĂ©lĂ©gation de service public, et sans harmonisation des règles applicables Ă  ces contrats, une forte insĂ©curitĂ© juridique persiste, laissant les services juridiques dans l’expectative.

Certaines collectivitĂ©s « surjouent la transparence Â» en appliquant des procĂ©dures de mise en concurrence plus Ă©toffĂ©es que celles prĂ©vues par la loi Sapin. Ce qui n’empĂŞche pas le DGS d’une grande ville de relever, non sans malice devant  Lionel Benaiche, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Service de prĂ©vention de la corruption (SCPC), que la concurrence ne joue jamais vraiment « Ă  plein Â» : « malgrĂ© le strict respect des règles, 95 % des DSP sont, dans les faits, reconduites « …

Autre difficultĂ© Ă  laquelle la DSP  doit faire face : le juge pĂ©nal, dont les mĂ©thodes « Ă©nergiques Â» sont peu familières des collectivitĂ©s territoriales comme l’a expliquĂ© l’avocat Yvon Goutal. Lionel Benaiche a effectivement expliquĂ© que le juge pĂ©nal  s’affranchit, nĂ©cessairement, des qualifications du juge administratif : son seul objectif c’est la rĂ©pression de la corruption.

C’est donc  un diagnostic de santĂ© mitigĂ© qui a Ă©tĂ© dressĂ©. D’autant que la DSP française, sans ĂŞtre absolument condamnĂ©e, pourrait bientĂ´t « fondre dans l’ombre de la concession europĂ©enne Â».

L’ombre européenne de la concession

Le vote en unique lecture du Parlement europĂ©en le 14 janvier 2014 de la directive « Concessions Â» pourrait encore en effet affaiblir la DSP française. Annick Pillevesse, Directrice des affaires juridiques de l’Association des maires de France (AMF) a rappelĂ© le long lobbying menĂ© Ă  Bruxelles depuis plus d’un an par la MEPLF. Le projet initial de directive, très lourd et se calquant sur le rĂ©gime de la directive MarchĂ©s Ă©galement prochainement votĂ©, se prĂ©sente dans sa version actuelle comme un texte de 147 pages qui ne satisfait que partiellement la France.

Certes, le principe de libre administration des collectivitĂ©s y est affirmĂ© et la procĂ©dure du « in house Â», dont la traduction française,  le montage des sociĂ©tĂ©s publiques locales (SPL) connait un succès certain (avec plus de 150 SPL dĂ©jĂ  crĂ©es) bĂ©nĂ©ficierait d’un glissement intĂ©ressant de la condition de « contrĂ´le analogue Â» Ă  celle de « contrĂ´le semblable Â».

Autre avancĂ©e, le projet de directive retient la notion de « risque opĂ©rationnel de nature Ă©conomique », plus large que celui de « risque financier ».
La durée des concessions, question qui a agité également le juge administratif français, serait déterminée en fonction de l’amortissement des investissements initiaux a expliqué Samuel Dyens.

En revanche, des inquiĂ©tudes subsistent : la loi Sapin devrait nĂ©cessairement voir ses procĂ©dures (notamment de critères de nĂ©gociation) alourdies avec un seuil de 5 millions d’euros unanimement jugĂ©  bien trop bas.
En outre, les services sociaux ne sont pas exclus du champ du projet de directive concessions. Et la directrice des affaires juridiques de l’AMF de conclure :  » le tout, c’est de savoir quel sera le degrĂ© de transposition de la directive : a minima ou a maxima ? »

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L’avenir des délégations de service public en questions

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Jean-François Finon

12/12/2013 12h18

Lors de cette journée, un magistrat de CRC dans le public a posé une question relative à la position des élus locaux concernant la passation des DSP.
La question Ă©tait : en quoi est-ce un problème pour le dĂ©lĂ©gant d’annoncer Ă  l’avance les critères de choix qui prĂ©sideront Ă  l’attribution de la DSP ? Plus gĂ©nĂ©ralement, pourquoi les Ă©lus locaux sont-ils opposĂ©s Ă  certaines procĂ©dures de passation des DSP qui prĂ©sentent pourtant l’avantage de garantir plus de transparence dans la passation de celles-ci ?

La rĂ©ponse qui fut apportĂ©e Ă  cette question (c’est une question de principe, il faut faire confiance aux Ă©lus locaux, il faut garder de la souplesse) pourrait, me semble-t-il, faire l’objet d’un dĂ©veloppement articulĂ© autour des idĂ©es suivantes :

– plus les règles de passation des concessions se rapprocheront de celles des marchĂ©s publics, plus la part d’intuitu personae des DSP (dĂ©jĂ  très entamĂ©e) sera menacĂ©e.

– l’Ă©volution de la rĂ©glementation dans le sens d’un formalisme grandissant risque de se traduire un jour par l’obligation pour les collectivitĂ©s de procĂ©der par appels d’offres en matière de DSP. Or, par dĂ©finition, la procĂ©dure d’appel d’offres interdit toute nĂ©gociation, ce qui se rĂ©vèle souvent contre-productif pour les marchĂ©s publics et le serait plus encore pour les DSP;

– plus la procĂ©dure de passation sera rigide, moins il sera facile de faire Ă©voluer le contrat de DSP conformĂ©ment au principe de mutabilitĂ© du service public.

Jean-François FINON
Directeur des affaires juridiques de la ville de SENS
Membre de l’A.N.J.T.

feroudja

13/01/2014 09h52

Bonjour,

Ayant exercĂ© le contrĂ´le de lĂ©galitĂ© sur les actes des collectivitĂ©s locales longtemps,je peux confirmer une rĂ©elle absence de concurrence entre les opĂ©rateurs, notamment dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, ou des ordures mĂ©nagères, ce qui laisse les Ă©lus pieds et points liĂ©s, impuissants Ă  maĂ®triser les coĂ»ts des services concernĂ©s.

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