C’est à l’issue de son entretien avec la ministre des Sports Valérie Fourneyron le 28 octobre que Serge Grouard maire UMP d’Orléans a annoncé son intention d’abandonner son projet d’Arena. « Étant donné la crise actuelle, la situation économique et financière du pays et face aux incertitudes sur le soutien de l’Etat, Serge Grouard considère qu’il ne serait pas responsable de poursuivre ce projet dans ces conditions », a t-il déclaré dans un communiqué.
Le projet coûteux (103 millions d’euros) et controversé ne verra donc pas le jour en bord de Loire et à la place d’un laboratoire pharmaceutique dont l’hypothèse de classement hypothéquait aussi le projet.
Serge Grouard avait envisagé de conduire ce projet en partenariat public privé (PPP) avec le groupe Bouygues. « Mais je ne signerai pas ce PPP tant que le plan de financement ne sera pas bouclé » avait affirmé le maire.
« Gabegie et gâchis ? » – Et, dans ce domaine, l’incertitude était grande notamment sur la participation financière de l’Etat. Le 20 avril 2012, quelques jours avant les présidentielles, le Centre national pour le développement du sport (CNDS) acceptait de financer le projet à hauteur de 15 millions.
Mais trois mois plus tard, le CNDS annulait sa délibération d’avril et son engagement financier, changement d’attitude que la ville avait attaqué devant le tribunal administratif d’Orléans qui annulait le 4 septembre la décision du CNDS.
Mais le ministère a décidé de faire appel : face à cet « acharnement incompréhensible » de l’Etat, la ville décide donc de renoncer. L’opposition municipale en profite pour dénoncer une « gabegie et un gâchis » puisque plus de 10 millions d’euros ont déjà été engagés en études et dans le rachat du site qui risque de rester une coquille vide pour longtemps.
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