Les députés alsaciens vont réfléchir à une modification de la législation permettant d’empêcher des extrémistes néo-nazis de se rassembler dans des salles communales, comme ils l’ont fait « en toute impunité » dans un village alsacien fin juillet, a indiqué jeudi le député (UMP) du Bas-Rhin Emile Blessig.
« Je vais proposer à mes collègues députés, élus dans la région, de nous réunir pour étudier ensemble comment la loi pourrait être changée afin que tels rassemblements ne puissent plus se reproduire ».
La réaction des élus alsaciens intervient après une réunion de quelque 300 néo-nazis, en majorité allemands, organisée du 30 juillet au 1er août à Hipsheim, un petit village situé à une vingtaine de km au sud de Strasbourg.
« Le problème, c’est que, même organisée dans une salle communale, la soirée revêt un caractère privé si elle n’est pas ouverte au grand public et, de ce fait, les éventuels appels à la haine n’y constituent pas un délit. Ils relèvent tout juste de la contravention », relève Raphaël Nisand, avocat et président de la LICRA du Bas-Rhin. « Il y a là incontestablement un vide juridique », ajoute-t-il.