Le Languedoc-Roussillon est devenue « la seconde région la plus endettée de France », a déploré mardi le président (PS) du conseil régional, Georges Frêche, en rendant publics les résultats d’un audit sur la gestion de l’ancienne majorité.
Elu en mars dernier à la tête de l’exécutif régional, Georges Frêche a accusé son prédécesseur (UMP) Jacques Blanc, qui a dirigé la région pendant 18 ans, d’avoir « distribué en 2003 l’équivalent du budget des années 2004 à 2007 ».
Selon l’audit, réalisé par le cabinet Michel Klopfer, les dépenses à la fin de l’année de 2003 ont atteint 300 millions d’euros, soit un montant six fois supérieur au budget primitif pour l’année 2004.
« Aujourd’hui, la région est au fond du puits », a déclaré Georges Frêche, qui n’a pas exclu de recourir à des hausses d’impôts pour combler une partie de la dette.
Le président PS a également justifié son choix de ne pas honorer les subventions accordées par la majorité précédente, même si cette décision a depuis été suspendue par le tribunal administratif. « Si on a gelé les subventions, c’était pour faire des économies, car nous ne redresserons pas la barre en six mois », a-t-il affirmé.
Pour protester contre la présentation de l’audit financier à la presse, les groupes UMP et indépendant ont décidé de boycotter la séance du conseil régional, à laquelle Jacques Blanc n’a pas assisté.
Thèmes abordés