«La réalité des territoires n’intéresse pas, comme le montre l’ensemble des textes touchant le monde rural», a diagnostiqué Vanik Berberian, président de l’association des maires ruraux de France (AMRF). « Dans les ministères règne une dynamique du ‘transférer pour transférer’», alors que l’on ne s’interroge pas sur le service rendu et la chance de la France qui bénéficie d’un maillage de 36 000 communes ».
Interco et PLUI – Ce que regrette l’AMRF, ce n’est pas tant le principe du plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI), mais son caractère obligatoire : « Nous sommes conscients que certaines politiques doivent se raisonner selon une approche et un périmètre plus larges que la commune, mais la décision doit rester au niveau local et dans l’intérêt de l’usager».
Le PLUI en serait la pire illustration de l’absence de prise en considération des territoires ruraux : « un passage en force révélant une intercommunalité à marche forcée ».
Le PLUI est typique de cette tendance des services de l’Etat et du Gouvernement qui, sous couvert de « mutualisation », reconcentrent, alors que rien n’étayerait, en terme d’efficience, ce dogme…
Selon le président de l’AMRF, les réactions contre le PLUI des élus sont de plus en plus fortes : « le mécontentement va croissant, à fur et à mesure que les élus prennent conscience ». « La nouveauté, indique-t-il, c’est que même des communautés de communes commencent à prendre des délibérations pour refuser un transfert de compétence mal défini ». Pour l’heure l’Amrf prédit un grand succès à la pétition contre le PLUI obligatoire.
Rythmes scolaires – « Alors que tous les objectifs étaient initialement partagés, et que parents, élus et enseignants pouvaient travailler ensemble, c’est un bel exemple de plantage ! » Les 50 euros du fonds d’amorçage auraient été perçus comme une provocation. Le principe de réalité qui s’applique aux communes devrait aussi s’imposer au ministre de l’Education » a-t-il conclu.
Au final, c’est à un choc de considération » au bénéfice des petites communes qu’appelle l’AMRF, dont le congrès national du 12 octobre 2013 (à Port-sur- Saône) aura pour thème « L’égalité des territoires, c’est pour quand ? ».