Les conventions signées entre la Poste et les communes définissent la répartition des responsabilités en cas de mise à disposition d’agents territoriaux à la Poste.
. Les agences postales communales concourent à l’exercice de la mission d’aménagement du territoire, leur création fait l’objet de conventions entre La Poste et les communes, sur la base d’un modèle de convention proposé par La Poste, à partir d’un protocole d’accord signé entre cet établissement public et l’association des maires de France, le 28 avril 2005. Les communes restent toutefois tout à fait libres de concourir à l’établissement de telles agences et donc de signer une convention avec La Poste. Cette convention prévoit que les communes fournissent le local de l’agence, et qu’un ou plusieurs agents communaux assurent les prestations postales, y compris des services financiers de dépannage (dépôt ou retrait d’espèces sur un compte courant ou sur un compte d’épargne dans la limite d’un plafond). En contrepartie, La Poste verse à la commune une indemnité compensatrice qui couvre la rémunération des personnels, la part du coût du local affecté à l’agence postale communale (eau, électricité, téléphone, chauffage). Pour ce qui concerne la détention des fonds en mairie, il convient de rappeler que le modèle de convention prévoit que l’agence postale communale dispose d’un bureau référent de La Poste auquel les fonds doivent être remis, seul un fonds de roulement limité en son montant pouvant être conservé au sein de l’agence postale communale. Par ailleurs, le montant des stocks en produits (timbres-poste) détenus dans une agence postale communale ne peut en aucun cas excéder 700 euros. Le cadre légal dans lequel s’inscrivent les conventions entre La Poste et les communes pour la création des agences postales communales résulte de deux articles législatifs auxquels les conventions précitées font utilement référence. Il s’agit de l’article 29-1 de la loi n° 95-115 du 4 février 1995 modifiée d’orientation pour l’aménagement et le développement du territoire et de l’article 30 de la loi n° 2000-321 du 12 avril 2000 relative aux droits des citoyens dans leurs relations avec l’administration. Ces dispositions permettent notamment à une commune ou à un établissement public de coopération intercommunale de mettre ses personnels à la disposition de l’agence postale communale ou intercommunale. Par ailleurs, l’article 41 du projet de loi relatif à la fonction publique territoriale, adopté par le Sénat en première lecture le 16 mars 2006, prévoit que « L’activité des agents communaux ou intercommunaux, titulaires ou non, de la fonction publique territoriale qui exercent tout ou partie de leurs fonctions dans le cadre des partenariats publics prévus par la loi n° 2005-516 du 20 mai 2005 relative à la régulation des activités postales est encadrée par une convention passée entre la collectivité ou l’établissement public de coopération intercommunale et La Poste, définissant notamment la nature des activités que l’agent est appelé à exercer. ». Les dispositions prévues par la convention entre la commune et La Poste permettent d’apporter les garanties aux maires concernant leurs responsabilités dans le cadre des activités de l’agence postale. S’agissant de la responsabilité du maire en cas de malversation de l’agent, la convention prévoit que « La commune ne saurait être tenue pour responsable des fautes détachables ou non détachables qui pourraient être commises par l’agent territorial dans l’exercice de l’activité de l’agence postale communale, dans la mesure où celui-ci est directement placé sous l’autorité de La Poste. La responsabilité pécuniaire de ces fautes incombe à La Poste, laquelle se réserve la possibilité de se retourner contre l’agent fautif en cas de faute détachable. » S’agissant de la responsabilité du maire dans le cadre d’un licenciement, il convient de préciser que l’agent, titulaire ou non, mis à disposition pour une partie de son temps de travail de l
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