Une réunion publique est organisée lundi 17 juin 2013 pour expliquer le choix du conseil municipal de Querqueville (5 384 hab., Manche) qui, deux semaines plus tôt, a adopté à la majorité, moins les sept voix de l’opposition socialiste, la création d’une carte Famille. Sa finalité : financer en partie les activités périscolaires qui seront nouvellement proposées à la rentrée 2013.
La décision découle de la réforme des rythmes scolaires que Querqueville souhaite mettre en place « sans attendre ». Albert Lefebvre est le maire adjoint en charge de la Jeunesse, de la formation et de l’éducation : « Si ce n’est faire que de la garderie, ça n’a aucun intérêt. L’enfant, c’est tout de même l’avenir de la commune. Et puisque nous avons l’espace et les moyens techniques, nous nous sommes dits que nous ne pouvions pas priver les enfants d’activités artistiques, culturelles, etc. »
Parmi les autres points pris en considération par les élus querquevillais : « Unanimement, tout le monde est d’accord sur le bien-fondé de la réforme. Le malheur, c’est qu’elle est décidée en pleine restriction de budget et si nous partons cette année avec un volant de choix d’activités large, on l’épuise déjà. Pour ceux qui ne partiront que l’an prochain, ce sera beaucoup plus difficile. »
De 10 à 20 euros par famille – Dès le mois de mars, les élus avaient donc décidé d’organiser la gestion des activités. Jeudi 13 juin, une réunion était encore tenue en présence de représentants du corps enseignant pour affiner le programme. Mais déjà le montant des dépenses engendrées a été évalué : « 100 000 euros de dépenses supplémentaires pour la commune, précise Albert Lefebvre, c’est dix points d’impôt pour nous. »
Ce qui pèse notamment : la nécessité de faire appel à des animateurs et des intervenants extérieurs formés, l’obligation hors temps scolaires de disposer d’un adulte pour 10 ou 14 enfants encadrés (selon si l’on est avec des élèves de maternelle ou de primaire), ou encore la nécessité d’acheter du matériel supplémentaire.
Face à ces dépenses, peu de recettes, si ce n’est 90 euros par enfant cette année par le fonds d’amorçage, qui se changeront en 45 euros l’an prochain. A défaut d’être pour l’heure fixés sur le soutien financier de la caisse d’allocations familiales (CAF), les élus communaux ont donc décidé de demander aux familles 10 euros pour un enfant, 15 pour deux, et 20 euros pour trois enfants ou plus.
« C’est un tarif à peu près équivalent à une journée en centre de loisirs, conclut le maire adjoint. Nous demandons le minimum, en se référant à l’esprit des allocations familiales. Pour la dignité des personnes, il est souhaitable de faire participer un peu toutes les familles. Mais personne ne restera sur le carreau et pour celles qui seraient en difficulté, les dossiers seront réglés par le centre communal d’action sociale (CCAS). »
Cet article est en relation avec le dossier
Régions