Le budget 2007 prévoit 15.000 suppressions de postes de fonctionnaires de l’Etat, soit la plus forte baisse depuis 2002, due en grande partie aux départs en retraite selon le gouvernement, mais qui risque d’accroître la précarité de l’emploi selon les syndicats.
Le 27 septembre, le président de la commission des finances de l’Assemblée, Pierre Méhaignerie (UMP) a défendu cette prévision, affirmant que 120.000 emplois publics ont été créés en cinq ans.
« Le projet de budget pour 2007 prévoit de ne pas remplacer 15.000 fonctionnaires qui partent à la retraite. Critiquer cette mesure de bonne gestion de l’Etat alors qu’en 2007, les collectivités locales vont créer au moins 30.000 emplois publics supplémentaires ne me semble pas responsable », affirme M. Méhaignerie. « Le solde des emplois publics d’Etat, qui est en légère régression, et celui des emplois publics des collectivités locales, qui est en forte progression, représentent 120.000 emplois publics supplémentaires sur cinq ans », ajoute-t-il.
Conformément à ce que Matignon avait annoncé en juin, les effectifs seront réduits l’an prochain de 15.019 postes, pour arriver, compte tenu du transfert des agents de l’Etat aux régions dans le cadre de la décentralisation (-27.692), à un total de 2.307.664.
Le secteur le plus touché est celui de l’éducation nationale avec une réduction d’effectifs de 8.701 postes dans l’enseignement scolaire, suivi par la défense, les finances et les transports.
Le ministère de l’intérieur est épargné et la justice gagne quant à elle 548 emplois.
C’est la cinquième baisse consécutive des effectifs de l’Etat mais « la plus forte depuis des années », a réagi Gérard Aschieri (FSU).
« On arrive presque à 35.000 suppressions sur cinq ans, auxquelles il faut ajouter le non renouvellement de milliers d’emplois jeunes, ce qui nous amène aux chiffres considérables de 80.000 à 100.000 suppressions sur cinq ans », a renchéri Jean-Marc Canon (CGT).
« Il ne s’agit pas de suppressions de postes mais de non renouvellements de départs en retraite », s’est pour sa part défendu le ministre de la fonction publique, Christian Jacob.
Les syndicats ont unanimement dénoncé le 27 septembre cette réduction et envisagent de se concerter dès le 1er octobre pour « tenter de mettre en place une action unitaire ».
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