Les violences dans les banlieues l’an dernier ont coûté au total 160 millions d’euros aux assureurs, selon une estimation finale communiquée le 20 octobre par la Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA).
Les deux compagnies les plus affectées sont la mutuelle d’assurance des collectivités locales (SMACL) et Axa France. Cette dernière évalue toujours sa facture à 40 millions d’euros, en raison de plusieurs « sinistres très importants, dont la concession Renault à Aulnay-sous-Bois », un dommage estimé à 10 millions d’euros, a indiqué un porte-parole interrogé.
La SMACL a pour sa part revu à la baisse sa facture finale à 35 millions d’euros contre une précédente estimation de 40 millions d’euros, a indiqué Jean-François Irastorza, directeur du cabinet du président de la mutuelle.
« Pour l’automobile, le coût est aux alentours de 40 millions et pour le reste, il est de 120 millions d’euros », a-t-on précisé à la FFSA. Cette estimation est inchangée par rapport à celle d’avril.
Des dizaines de bâtiments publics, d’entreprises et près de 9.000 véhicules avaient été partiellement ou totalement détruits au cours des trois semaines de violences qui avaient touché les banlieues il y a un an.
En ce qui concerne les procédures engagées par la plupart des assureurs face à l’Etat, « les recours se poursuivent », souligne-t-on chez Axa. « Nous sommes partis pour des procédures qui sont longues et qui vont durer des années », renchérit M. Irastorza.
Les assureurs estiment que l’Etat est responsable des dégâts causés lors de ces violences et qu’il doit assurer leur indemnisation, ce que l’Etat réfute.
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