Présentée comme une « démarche de démocratie participative de grande ampleur », une journée citoyenne devait à l’origine se tenir dans les 26 régions françaises, du 25 mai 2013. Onze seulement ont finalement répondu à l’appel en métropole ainsi que trois départements d’outre-mer (DOM). Six autres régions pourraient toutefois aussi mener des opérations engageant le grand public, mais selon leurs propres modalités. A l’image de la Bretagne, dont les 21 Pays ont été sollicités pour organiser des « rencontres citoyennes ».
Vers une « vision citoyenne éclairée » ? – Dans chacun des territoires concernés, 100 à 150 citoyens « ordinaires » seront sélectionnés selon divers critères :
- homme/femme,
- rural/urbain,
- automobiliste/usager de transport en commun, etc.
Ils se verront remettre un « livret d’information » sur les thèmes du Débat national sur la transition énergétique (DNTE).
Le jour J, ils seront invités à s’exprimer sur les thématiques abordées depuis le début de l’année par les collèges parties prenantes du DNTE : syndicats, fédérations professionnelles, ONG environnementales, associations de consommateurs, élus locaux et nationaux, Etat. Une « vision citoyenne éclairée » est censée émerger de cette journée, nourrir et même « peser » sur les débats en cours autour de la transition énergétique.
Pas de grand soir – C’est, dans un autre style, déjà la mission assignée au comité citoyen mis en place en février. Dont deux membres ont, jeudi 25 avril, à Paris, relaté leurs premiers mois d’expérience devant le Conseil national du DNTE. Ils ont exposé leur regard sur les enjeux du débat. D’où il ressort en particulier un rejet de « changements rapides et radicaux » au profit d’une transition énergétique « évolutive ». Autrement dit, ils ne veulent pas de grand soir…
« Extraterrestres » – Profanes il y a encore peu, un peu mieux informés maintenant, ils ont également évoqué « l’ignorance » de leur entourage, personnel ou professionnel, sur l’existence d’un débat sur la transition énergétique en cours dans le pays. « Certains d’entre nous ont été perçus comme des extraterrestres abordant un sujet méconnu », ont-ils souligné. Cinq mois après son lancement, le DNTE n’aurait donc toujours pas touché le citoyen « ordinaire ».
Références