«Le Livre Noir révèle une fois de plus un discours désolant contre le fait régional», regrette l’association des régions de France (ARF) dans un communiqué du 27 février. Les présidents des groupes (UMP) des régions et leurs collaborateurs, ont en effet, récemment publié un « livre Noir des régions socialistes », coordonné par Roger Karoutchi, président du groupe (UMP) au conseil régional d’Ile-de-France, et qui fait «à mi-mandat, un bilan de la gestion socialiste des régions consternant». Il les accuse notamment de «tenter de s’exonérer de leur responsabilité dans ce matraquage fiscal organisé», en rejetant la faute sur l’Etat et la décentralisation.
«Ces assertions sont affligeantes par l’ignorance qu’elles révèlent», rétorque l’ARF dans son communiqué.
Concernant l’augmentation de la fiscalité, l’ARF fait savoir que la fiscalité régionale directe ne représente que 5% de la fiscalité locale, et qu’elle est stable en 2007. «Certaines régions ont pratiqué une hausse en 2005 pour solder les gestions désastreuses des majorités sortantes, où l’alliance UMP-FN avait conduit au blocage de la fiscalité», justifie l’association.
De plus, ajoute l’ARF, «si la majorité des régions a été obligée de moduler à la hausse la part de TIPP depuis le 1er janvier 2007, c’est pour assumer le coût des transferts de compétences». «Les recettes de TIPP, 4 centimes d’euros par litre de super, servent à peine à financer l’écart entre les versements de l’Etat et les dépenses des régions en faveur des TER !». ironise l’ARF qui rappelle, à cet égard, que «par la loi de finances 2006, les régions ont subi le plafonnement de la taxe professionnelle».
Concernant l’augmentation de personnel, l’ARF estime que l’Etat ne peut pas critiquer les régions qui «assument ces missions en créant les emplois nécessaires et améliorent le service rendu». «C’est à l’Etat de supprimer les doublons et de se réformer !», déclare l’association.
Enfin, l’ARF a souhaité réagir quant aux chiffres «fantaisistes que l’UMP donne sur la soi-disant baisse des investissements en terme de formation professionnelle, d’éducation et d’emploi». D’après l’ARF, les montants réels* des régions en 2006 s’élèvent à 2 239 millions d’euros en matière de formation professionnelle, à 1 841 millions d’euros en matière d’apprentissage et à 3 859 millions d’euros concernant les lycées et le cadre de vie des lycéens.
*Source Finance Active
Thèmes abordés