Aucune des quatre offres déposées le 30 novembre dans le cadre de l’appel d’offres de la préfecture, pour la reconversion des 280 hectares de zone aéroportuaire de Francazal, n’a séduit les membres de la commission préfectorale.
Des quatre propositions présentées, deux concernaient la partie sud et deux autres la partie ouest.
C’est sur cette seconde partie, une zone de 25 hectares, que le projet Toulouse Studios Francazal envisage l’implantation d’infrastructures en lien avec la production cinématographique (studios de tournage, construction de décor…).
Porté par un architecte toulousain Bruno Granja associé au producteur américain Raleigh, ce projet largement médiatisé depuis dix huit mois a reçu un large soutien des élus locaux. L’argument économique a du poids. Toulouse Studio Francazal prévoit en effet un investissement de 120 millions d’euros et la création de 4500 emplois pour l’ensemble de la filière cinématographique à horizon 2020.
Pour justifier sa décision de rejet, la commission préfectorale évoque « une offre de prix inférieure à l’estimation domaniale, des modalités de paiement proposées qui ne correspondent pas au cahier des charges, et l’existence de certaines conditions suspensives imposées par le porteur du projet».
Soutien indéfectible des élus locaux- La décision de la commission préfectorale ne fait pas l’unanimité chez les maires concernés par la zone de Francazal. Pierre Cohen (PS) maire de Toulouse déclare laconiquement « prendre acte de la décision de l’Etat et attendre le prochain appel d’offre ». Philippe Guérin (PS), maire de Cugnaux, commune du Grand Toulouse principalement concernée par la zone de Francazal ne décolère pas : « comment faire la fine bouche en période de crise face à un projet créateur de plusieurs milliers d’emplois ?».
Le Conseil économique et social régional se veut plus consensuel évoquant « la nécessité de revoir la copie financière autour d’un pacte d’actionnaires, pour mieux réussir à Francazal ».
Le projet d’Hollywood sur Garonne n’est pas enterré pour autant. Le représentant local de Toulouse studios Francazal a d’ailleurs annoncé sa volonté de représenter le projet au prochain appel d’offres courant 2013.
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